Louise des Renards on Thu, 20 Mar 2003 09:09:31 +0100 (CET) |
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[nettime-fr] A tous seigneurs tous honneurs, voici un texte. |
Il faut toujours conter avec le temps et la masse critique, non compter le temps pass�. Juste avant le d�ferlement exterminateur sous les pas et les bombes des brigands contre la vie au Moyen Orient, nous voyons qu�apr�s avoir arm� les dictateurs et instrument� puis d�velopp� l�importance nationaliste de l�Islam, alternative issue de la politique et des manoeuvres am�ricaines y compris mon�taires apr�s la dislocation du bloc communiste et n�anmoins d�cidant soudain de passer � l�acte d�en affaiblir la nouvelle puissance ascendante, partout dans le monde, nous, face aux fondamentalismes, aux sectes, aux lobbies, aux commerces des ressources et des biens, aux communautarismes, tout surgis comme pouvoir mieux encore du monde n�o-lib�ral et � de sa propre p�riph�rie plan�taire, nous commen�ons � dessiner ou raconter les libert�s bafou�es, tant les droits de l�homme que les droits des peuples � disposer d�eux-m�mes au terme des d�mocraties d�faillantes : non dans l�engagement d�opinion mais dans notre propre autorisation de montrer comme nous retournons leurs propre signes et notamment de manifester autrement l�information et d�en faire �v�nement... Ce pourrait �tre un manifeste post-oulipiste pour un regard moderne.com, si ce mouvementl n��tait pas le contraire d�une avant-garde, ne d�sirant donc pas faire �cole (sans doute en sera-t�il autrement ou seront-ils plagi�s), sinon symboliquement. Le temps serait donc venu d�envisager un premier bilan sur le travail radical du site on the web: http://www.unregardmoderne.com Une sorte de bombe, en effet: contre la guerre et le terrorisme d��tat des pouvoirs. Depuis l�automne dernier et progressivement tournant � l��v�nement, le retour fulgurant en ligne du magazine �un regard moderne� se confirme. Plus les images y �conomisent le son, plus ces images s�animent et deviennent bruyantes, cr�pitant et br�lant comme des armes et leur cibles sous le feu... C�est bien du dessin qu�il s�agit. Le dessin qui �danse�. Le souffle visuel des animations traduit celui de nos pulsions dynamiques, de notre respiration vitale, de notre �nergie tendue vers un avenir possible du plaisir de vivre, du bonheur de cr�er fut-ce laborieusement, de notre r�volte et de notre ironie sociales, de nos espoirs fond�s par la puissance de cette libert� �ditorialement exprim�e contre le pouvoir, telle la gravit� de sa c�r�monie rituelle sous l�exc�s de la caricature. Prescription de la manifestation pornographique dans un travail au del� de l�obsc�ne, pourtant, les artistes � l�oeuvre auraient de quoi cr�er sur ce plan, �mergeant de la mouvance contemporaine depuis la post-modernit� et apr�s. Ce site collectif et participatif de grands graphistes, qui ne d�daignent pas les d�butants ni les inconnus, puisque la r�gle la plus pratiqu�e est la stylisation graphique et l�animation en .gif, sous le leadership de Loulou et de Kiki Picasso, leading editor Loulou Picasso, est non seulement exceptionnel, mais de fait constitue non un retour : plut�t l�innovation d�une irruption soudaine de l'action artistique dans les �appareils de vision� quotidienne que sont les ordinateurs. Outils d��dition et ressource de communication interactive des citoyennet�s loco-mondiales, des graphistes, loin du protocole de la performance artistique, engagent leur art de fa�on permanente sur le web contre la d�sinformation m�diatique des �v�nements et contre la guerre de la d�sinformation d�truisant la conscience d�humanit�. Il ne s'agit plus d'opinion mais de points de vue pragmatiques. Il s�agit d��tre, d�exister face � la terreur, � l�absurdit�, � la perte de libert� du monde et de vouloir le faire passer par un message qui l�accomplit... C�est donc, l� encore, une violence perceptive opposable � celles qui nous oppriment. Travelling iconoclaste des images et d�p�ches de La Communication elle-m�me qu'il stylise, l'interpr�tant sans la plagier au c�ur des News qui touchent le monde, la beaut� radicale et primitive du graphisme, le rythme �ditorial journalier et plastique des animations, harcelants, et la lumi�re model�e par les couleurs qui pulsent selon la sensibilit� singuli�re des participants, autant que les s�lections personnelles des d�p�ches qui en font l�objet et procurent leurs sous-titres, y compris la part de ma�trise et la part d'al�atoire dans la coh�rence toujours improvis�e mais r�fl�chie, et la variation des qualit�s, selon le talent ou la formation des graphistes, conf�rent � l�ensemble m�ta-journalistique un engagement volontaire, non conformiste et sans pr�c�dent. Bien s�r, le regard moderne, ce regard qui en fait ne l'est pas mais le d�signe d�pass�, lave l'�il en l'assaillant. Il fonde son autonomie �ditoriale et perceptive de l��v�nement dans la conscience repr�sent�e qu'il en donne, en second regard de l�information de masse, sans se d�partir de livrer les sources m�dia (titre �liens infos� accessible � �liens� dans le site). Ceci lui conf�re une qualit� d�information incontestable, affect�e au parti pris de la subjectivit�, et porte le tout au statut de journalisme subversif, dans une tradition gestuelle succ�dant au nouveau journalisme bien apr�s ce temps, en tous points cr�dible et d�ontologiquement respectable, serait-il un journal permanent tenu par des artistes qui ne se prennent pas pour des �crivains. Rapt du sens du texte par l�image. Ce journal est un nouveau support multim�dia, via un principe �ditorial graphique et sur un support technologique gratuit dit libre (version spip) simples, qui en font une ressource puissante pour la collectivit� sociale. Pour autant, l'affaire demande courage et effort, persistance en plus du talent et de l'intelligence ; de nouveau, on recourt � la la dur�e, non seulement prenant le temps de l�installation et de l�inter-navigation pour cr�ation comme pour lecture, mais encore dans une conception de l�oeuvre en temps r�el paradoxal, � la fois r�trospective de la r�f�rence graphique ou de la connotation sociale ou culturelle pr�dictifs (dans la r�currence observable de leurs signes) et donc au pr�sent ouvert, plut�t que l�actualit� pour elle-m�me. L�entreprise commune s�applique aux repr�sentations �v�nementielles du monde comme chose publique, telle qu�elle est communiqu�e d�sinform�e � travers l�imagerie technique naturaliste de la presse et de la t�l�vision connotant les d�p�ches, ou dans le paysage s�miotique qui les rapproche, les assortissant de commentaires professionnels ou experts dans des cadres d�avantages pr��tablis (l�environnement du journalisme proche du pouvoir et des lobbies). Ici, la d�construction graphique, appliqu�e aux images de l�information disponible en ligne, d�fait la preuve habituelle de la communication, en constituant la violence de son propre �v�nement graphique pour libre pens�e. Il fallait �prendre un peu de bouteille� pour en arriver � ouvrir des voies nouvelles fond�es par le pragmatisme de sa propre vie. Ici, l�ex groupe Bazooka se situe apparemment loin de son attitude sectaire avant-gardiste d�antan, quand il procura au mouvement musical anglophone sa fa�ade graphique, ce qui ne fut pas davantage anodin, celle des premiers punks qui ne croyaient pas le futur possible et d�construisirent toutes les r�f�rences modernes de l�art et de la musique collectifs du mat�rialisme historique de la production dont les �tres �taient confiants dans le progr�s social ; ce sont eux en quelque sorte qui clotur�rent la post-modernit� graphique de la French Touch, inaugur�e par William Klein proche des communistes et en quelque sorte r�fugi� en France, alors qu�il travaillait au magazine Vogue, en couverture duquel il installa pour la premi�re fois l�image d�un mod�le noir (Edmonde Charles-Roux, alors R�dactrice en chef, plut�t qu�enlever l�image comme le lui demandait la direction am�ricaine, choisit de d�missionner), Peter Knapp au journal Elle (o� �galement passa Edmonde, pendant deux ans), le groupe Panic avec Topor, Averty, Jodorowski, Cieslewicz qui succ�da � Peter Knapp au journal Elle, et un graphiste comme Guy Peellaert, tous au contact de l��migration politique � la fin des ann�es 60 et au d�but des ann�es 70, puis plus tard version chic, Jean-Paul Goude � New York, directeur artistique de la revue Esquire. En tant qu�avant-gardes de l�ultime, les punks n�s de la d�ception de l�ann�e 68 avaient rejet�, pour impuret� de la ligne politique, tout ce qui ne se pr�tait pas � leur conviction ; les m�mes alors qui auraient pu se croire d�j� morts, et qui ne s��pargn�rent pas de traiter leur corps de cette fa�on, �l�vent et �duquent leurs propres enfants aujourd�hui : un regard moderne para�t leur �tre d�di�. Appartenance, version graphisme, avec l�asc�se exprimant les destins personnels des artistes radicaux comme Opalka (prenant l�effet du temps de sa vie mat�rielle et biologique comme outil et objet d�universalit� anthropologique), ou m�me avec Zoran M�sic, faisant a posteriori, dans les ann�es 50, oeuvre des dessins qu�il avait trac�s tels des sympt�mes de la poursuite de son humanit� et de sa conscience d�agir, parmi l�environnement �mulsuman� des camps. Mise � distance de la mort personnelle ou collective, dans ce repli d�indiff�rence ou de cruaut� du regard pr�sidant � la repr�sentation... L�amateur d�art en l�artiste lui-m�me est radical, vital, ici contre la d�sinformation du monde n�o-lib�ral d�vitalisant notoirement les d�mocraties, l�art de la vie ordinaire contre l�attitude intransitive des pouvoirs mondiaux �voque, au moment m�me o� va �tre diss�min� le fonds Breton, l'attitude politique h�ro�que des constructivistes, puis celle des premiers surr�alistes qui attribu�rent la r�volution � l�art pour contestation de la guerre. L'id�e m�me qui a fond� le surr�alisme pour Andr� Breton, jeune interne stagiaire � l�h�pital psychiatrique de Saint Dizier, au corps � corps avec les cons�quences de la premi�re guerre mondiale et contre la perspective de la suivante, ce fut une vision de la danse : "danser, avec la m�me passion et violence pour ne pas faire la guerre" � Jean-Paul Doll� introduction du livre �La danse�, Les belles lettres, Paris, � plut�t que l�adversit� la danser c�est accomplir la fraternit�... Ce que le peintre Matta dira lui-m�me des Basques : "ils veulent danser sur la montagne [avec les deux pays]�sinon ils font, sinon toujours ils feront la guerre, c�est irr�ductible". Un regard moderne en ligne r�alise sans le dire ce dont il avait pr�sum� en son temps de papier, renverser le r�le et la tradition de tout l'arsenal de l'art de propagande du r�alisme socialiste et national-socialiste ou futuriste, en tous m�langes possibles y compris la BD et le registre plastique de l�histoire des avant-gardes, pour manifester au pr�sent une future autonomie possible, l��mergence politique, le retour de libert� dans son passage � l�acte para-m�diatique ; et de le faire r�ellement en marge des majors, gr�ce au support virtuel, rapide et global, pendant qu�il est encore temps et en attendant la suite... Appel non remake, ce journal en ligne propose l�exemplarit� active de sa propre sc�ne pour espace de r�flexion, incitant � d�autres r�fl�chissements, jouant sur l'�motion des diff�rentes sensibilit�s citoyennes, et selon les m�moires face � l'anachronisme des r�f�rences trans-g�rationnelles. Ceci ne pouvait faire acte symbolique qu'� travers la dur�e, apr�s l'�v�nement des m�dias et la d�cr�dibilisation de l'art contemporain � apr�s la r�alisation de l��conomie politique du signe, de la communication et de son dispositif esth�tis�, y compris le web id�ologiquement mythifi� puis d�mystifi� �. Tout d�signe unregardmoderne comme un site qui para�t d�j� faire tendance d�anamorphisme collectif (on sait � travers Masses et puissance d�Elias Canetti, tout ce que la morphologie notamment de la masse aurait au contraire d�inqui�tant) sinon le travelling : application graphique de Starck � Lib� il y a une quinzaine de jours, le premier journal qui parla de leur seconde apparition en hommage � leur premier passage, juste avant la revue le regard moderne, suppl�ment de Lib�ration, dans la maquette de Lib�ration elle-m�me biff�e � coups de croix gamm�es pour les articles que ses jeunes artistes, m�me pas encore partis des Beaux-Arts, symptomatisaient alors de cette fa�on: l�intox et le r�visionnisme pas encore �vidents pour tous . Ceci il y a quelques ann�es, nous ram�ne � 'l'enfance' r�volt�e contre les fr�res a�n�s. Du panoramique au travelling interactif � partir des curseurs, on le voit d�j� revenir, ce geste primitif du web post-technique pour tous, � la lucarne des premiers macintosh et depuis longtemps d�sert� par les web-designers, pour lesquels les travellings programm�s prirent le pas performant et ergonomique sur le rapport conceptuel du corps � l'espace visit�... Jusqu'au travail de d�gradation sur l'image, que l'on aurait pu croire �cul� ic�ne par ic�ne, et pourtant qui reprend force en s'appliquant de fa�on commune et r�p�titive sous une ligne �ditoriale pr�cise, en association multi-partenariale des auteurs, on voit encore revenir l'info rapide pour acte en ligne sur tous les fronts, alors que nous ne disposions plus, sauf les sites experts ou sp�cialis�s, que des sites d'info sur l'art. Si nous n'avions pas eu le travail de chronique participative de Xavier Cahen pour provisoire.net � propos de l'art, et celui de Loz pour effet d�art en mati�re de programmation de machine �ditoriale, sans parler du logiciel Libre, � part le cadre des posts sur les listes, extraordinaire et dont nous sommes heureux de jouir encore, on se demande bien ce qu'en France serait devenu le web � l'horizon de l'information modulaire, notamment du point de vue de l'�ducation critique, si ce n'�taient les sites des medias de presse de radio et de t�l�vision eux-m�mes comme supports autoritaires sous couvert de participation... Quant aux alternatives communautaristes, elles ne peuvent repr�senter la perspective d'autonomie des consciences, puisque constitutionnellement fusionnelles elles en pr�sentent la structure contraire. Chez un regard moderne, nous ne sommes pas dans la tendance plastique mais chez des inventeurs de l�information virtuelle, en temps r�el juste diff�r� d'une demi journ�e, ce qui accroit l'effet critique, des m�dias. Le groupe Bazooka l'avait anticip� avec la revue papier sans pouvoir la magnifier avant le web, elle en fut la superbe esquisse dirons-nous. Maintenant dans le retour du sens, loin des fondamentalismes professionnels et id�ologiques, loin du pouvoir des dogmes et en qu�te de la libre pens�e contre l�oppression citoyenne, le regard moderne deviendra certainement m�morable, sinon d�j� plagi�, parce qu'il aura invent� puis d�velopp� un genre de r�cit fragment� � la marge de la bande dessin�e, pour media on the web, pour acte de vie contestataire au yeux du monde et de ses medias. Il y eut aussi l'anticipation de r�cits spatialis�s par tableaux et progressant selon l�animation de d�tails interactifs, comme le feuilleton �John Lecrocheur� de Io-interactifs produit par France-Telecom, sc�nario sur fond de documentation historique des r�volutions modernes, qui obtint l�award, le narrowcast, quatre prix au fifi, il y a plusieurs ann�es et au sujet duquel avait �t� �crit, dans �Le monde� et �Le monde interactif�, qu�ils avaient invent� �un nouveau mode de r�cit�. Mais ils ne purent poursuivre, car pour int�resser les novateurs de l�audio-visuel et les e-novateurs, comme les internautes, par contre ni les �diteurs de presse �dition ni les producteurs en pleine crise financi�re des nouvelles technoilogies ne furent pr�ts � poursuivre... Ici, install� selon des protocoles simplifi�s un regard moderne ne produit pas ses r�f�rences, sinon graphiques, mais adapte le fond d�informations disponibles en ligne ; il en sugg�re une perception critique par opposition lin�aire, retournant � la fresque ou � la frise plut�t que voyant le cin�ma. Il se saisit de l�actualit� pour int�grer les news du monde dans le cadre de la vie quotidienne, travail, ou vie domestique, comme s�il s�agissait de l�histoire contemporaine, comme un jeu, comme si nous en �tions de fait des acteurs � l�instar des graphistes, nous jouant des d�cisions et des �v�nements car les restituant autrement � comprendre... C�est un m�dia narcissisant qui sugg�re une confiance dans le devenir. Cela ouvre une perspective nouvelle de l�information en ligne : des c�r�monies socio-critiques actives par la cr�ation non par la p�tition ni par la communication modulaire et sa contamination en elles-m�mes, mais en utilisant les ressources subjectives et d�appels � l��motion en toute connaissance de cause des syst�mes projectifs et de la vitesse de la communication num�rique. D'autres en trouveront des prolongements ou encore des appara�tres ou opacit�s diff�rents. D�j� le site est visit� dans le monde entier... Un millier d�h�tes par jour. Vous avez dit culture? Ah oui! � juste titre il annonce en homepage une aide du minist�re de la communication fran�aise, peu de chose qui aurait aid� le d�marrage de cette affaire, il y a d�j� quelques mois. Pas d'erreur, ce fut, ce qui n'est pas toujours le cas, parfaitement justifi�. Remerciement au regard moderne pour leur accord d�iframe dans criticalsecret, lequel peut-�tre les a aid�s � se communiquer ailleurs et autrement que dans leur propre r�seau, via nos posts en France et � l�Etranger, du moins je l�esp�re en remerciement qu�il nous honore de sa pr�sence, et par ailleurs confirme l�engagement pluridisciplinaire, m�tapolitique et atopique de la ligne plastique-�ditoriale de la revue... Mais il convient de savoir qu'ici n'est pas une hagiographie servile: c'est parce que d�s la premi�re newsletter re�ue, on a d�couvert la force de leur id�e multimedia en temps r�el, au moment m�me o� je cherchais quelqu'un pour tenir des World News dans une conception m�ta-journalistique, avec une attitude mat�rialiste pour envisager une s�lection des d�p�ches d� agences de presse... Il s�agissait d�un contenu � installer en accueil de criticalsecret, � c�t� de l'iframe du calendrier pour infos de l�art par Xavier Cahen dans provisoire.net. Le hasard envoya en m�me temps l�id�e voisine et ma�tris�e en images ; il semblait impossible de faire mieux...Etait-ce vraiment par hasard si nous nous retrouvions unis par une m�me �motion et une m�me r�volte en d�pit de nos diff�rences? L�autonomie n�a pas de tendance, la qu�te d�autonomie collective l�identifie. J'ai revu sous un autre jour, anim� et autrement th�matique, comme d�senclav� de sa propre r�putation mais dans sa propre sensibilit�, reconnaissable, le trait de Anne Van der Linden aux c�t�s du graphisme de Loulou et de Kiki, et d'autres designers, tels reed, incorrect, Luminier, qui conf�raient � l�ensemble une autre tonalit� que la leur... et les nouveaux, depuis plus nombreux encore. Il y a des gifs de Loulou notamment sur le sport � vous couper le souffle d��motion, et repris de touches peintes ou d'accents de couleurs primaires, avant m�me la d�gradation... Les objets et le nombre de Loulou ainsi que les superbes ironies de kiki donnent � l'ensemble sa continuit� de ton et de qualit� r�p�titive, n�cessaires pour faire sens avec les autres. La femme, du �jour de la femme� par Anne Van der Linden d�di�e aux Afghanes est doublement critique... Soudain, Olivia Clavel revient avec des dessins et des animations simples et beaux, puis on apprend que sa chatte Citro�n est partie pour ne pas conna�tre l'apr�s guerre totale et Olivia l�a portraitur�e, puis Loulou l�a install�e parmi les avions, les conf�renciers, les journalistes tressautant de ci, de l�, les uns � c�t� des autres... Une femme au poisson et aux pointes de seins anim�es toute en couleurs a conclu. Etait-ce Baudelaire ou Marx, comme on aime les citer souvent, et relus par Baudrillard lui aussi cit� souvent (on ne parle pas seulement de notre pi�tre plume ;-), qui �crivant sur Napol�on III dit "le petit" �voqu� par Victor Hugo, remarquait en quoi les �v�nements historiquement se produisaient toujours deux fois, seule la seconde r�v�lant l'int�r�t ou l'importance de la premi�re (Les strat�gies fatales)? Avec Un regard moderne voil�: maintenant nous devrions savoir... Quand � la guerre d'Irak, attendons. Si finalement elle ne pouvait avoir lieu, cette fois-ci... ? A l�heure o� de nouveau les administrations associ�es aux milices para-fascistes r�priment dans le sang et commettent des meurtres en Italie, alors qu�on redoute les lois en cours d�am�nagement ici et en Europe, on ne peut se contenter d�agir en ligne, mais le web se confirme comme le support incontournable pour l�art manifeste des citoyennet�s souveraines et notamment une veille et un appel contre la d�sinformation et contre la guerre. Virtuellement, l�activisme graphique d�signe l�action politique probable, comme dirait Alphonse Allais, encore une fois... ;-))) ;-)) ;-) Louise Desrenards http://www.criticalsecret.com < n e t t i m e - f r > Liste francophone de politique, art et culture li�s au Net Annonces et filtrage collectif de textes. <> Informations sur la liste : http://nettime.samizdat.net <> Archive compl�ves de la listes : http://amsterdam.nettime.org <> Votre abonnement : http://listes.samizdat.net/wws/info/nettime-fr <> Contact humain : [email protected]