[nettime-fr] Re: conditions flash

[Francis Mizio <mizio@wanadoo.fr>]

le 25/03/03 17:50, Sonia Marques � sonia@teleferique.org a �crit�:

Excusez-moi d'�tre apparemment hors sujet, mais tout de m�me...
Dans un domaine totalement diff�rent, mais qui rel�ve de la m�me d�rive, je
refuse depuis 2 ans d'aller dans les "festivals" de litt�rature. En gros,
c'est une foire aux livres o� les auteurs signent durant trois jours des
livres. Si on est peu connu on va produire pour soi l'�quivalent (8% brut du
livre) de 100 F de droit en trois jours. En gros, rien � battre. Et le
libraire vous dit : "faut que je fasse un million de F. de chiffre
d'affaires si je veux tirer un b�n�fice confortable". Dans ce cas c 'est
l'assimilation vente=culture que je d�nonce aussi. On inculque aux lecteurs
l'id�e que l'acte d'achat est acte de culture et on dupe l'�crivain sur
l'id�e qu'il va ainsi �tre connu ou avoir des rapports intellectuellement
forts avec les lecteurs (alors que �a se cantonne � "C'est pour qui, ?
-Mettez "amicalement pour Z�zette").
Le d�bat sur votre festival -qui ne me concerne pas je ne suis pas web
artiste mais m'int�resse au plus haut point pour ses enjeux et ses vices
cach�s- ressort de la m�me confusion entretenue
La marchandise est partout (lire "du trop de r�alit�" Annie Le Brun, Stock)
et on assimile la foire, "forc�ment ludique et festive"- � l'alibi culturel
et promotionnel qui reste comme le disait le message ci-dessous � prouver.
Plus que jamais je crois que c'est aux artistes d'inventer d'autres r�seaux,
de distribution (dans le livre mais ailleurs) et de rencontre, de promotion.
Soit en pr�servant la cible (le lecteur, l'amateur d'art) de la confusion
qu'on essaie de lui fourrer dans le cr�ne, soit en se d�tachant des
alliances pernicieuses (l'artiste n'est PAS un "fournisseur de contenu",
mais aujourd'hui on le traite comme tel, -expression r�cente li�e au
num�rique. Et c'est encore moins un b�n�vole). Un champ de r�flexion annexe
que h�las le "libre" ne prend pas en compte : la r�cup�ration du gratos pour
une pseudo reconnaissance sociale. Mais c'est aussi un autre d�bat.
Voil�, un humble avis
FM



> Bonjour
> 
> Ces �changes r�actifs sont assez int�ressants et r�v�lent la prolif�ration
> de festivals dont l'objectif est de "promouvoir" la cr�ation en France sans
> prendre conscience du contexte de travail de ces artistes et des actions de
> diffusion de ceux-ci, tout en affichant le terme "premier festival".
> La question que je me pose, en plus de celles tr�s justement pos�es
> auparavant (n.malev�, a.schmitt, v.pringuet)
> sur l'utilisation du logiciel propri�taire "flash" comme ledit d�clencheur
> de cr�ations nouvelles,
> est celle-ci :  Quel est l'int�r�t pour un artiste de faire partie de ces
> festivals ? Acqu�rir le logiciel et sa license ? m�me pas.
> 
> Nous sommes plusieurs artistes utilisant ou non ce logiciel � ne pas �tre
> dupes.
> Le travail en plus de sa cr�ation est de "se soumettre" au r�glement (voir
> ci-dessous), d'autoriser la projection "gratuite" de l'ouvre et de laisser
> "Le Flash Festival en France se r�server le droit d'utiliser � titre de
> promotion sur d'autres supports, papier, t�l�vision, C.D. rom, autres sites,
> les cr�ations s�lectionn�es et se r�server la possibilit� de programmer, en
> dehors de l'espace de diffusion, des s�ances sp�ciales"
> 
> Promotion ou publicit� pour ce logiciel ?
> 
> S'il n'y a pas de retour financier et qu'il s'agit de "publicit�", on peut
> aussi remarquer "s'agissant d'un festival, les laur�ats recevront un troph�e
> comme prix".
> Sans commentaires.
> 
> Et dans "volontaires" :
> "|Volontaires| Nous recherchons une �quipe de b�n�voles pour cette �dition
> 2003."
> 
> Une institution + des partenaires (dont macromedia) qui recherchent des
> b�n�voles pour former une �quipe qui va recruter des artistes b�n�voles pour
> gagner un troph�e et �tre projet�s gratuitement dans toute manifestation
> sous-titr�e "flash", est-ce l� des conditions favorables pour promouvoir
> aujourd'hui la cr�ation en France ?
> 
> Effectivement "remise de prix pour les contenus francophones m�ritants", ils
> ne peuvent qu'�tre que m�ritants.
> Ceux qui travaillent dans ces conditions, �quipe organisatrice et artistes
> sont tous � plaindre.
> Pour qui et pourquoi faut-il travailler dans ces conditions encore, quels
> b�n�fices, quelle activit� artistique peut-�tre r�compens�e ainsi ? A qui
> profite tout cela ?
> 
> Il y a l� une v�ritable r�flexion � faire, qui peut effectivement commencer
> lorsque des points de vues se r�v�lent, exemple ici sur cette liste, mais
> sinon de telles initiatives, dont les intentions sont louables, comme ce
> flash festival, restent sans connaissance des activit�s des artistes
> concern�s en France depuis plusieurs ann�es et de la culture les
> accompagnant.
> 
> Si des silences se sont succed�s face � cette prolif�ration de festivals,
> c'est peut-�tre par peur d'�tre "hors r�seau". Mais aujourd'hui le r�seau
> s'est amplifi� par des interractions ind�pendantes, peut-�tre est-ce
> pr�f�rable de les prendre en consid�ration et de ne pas �tre trop
> pr�tentieux m�me sous tutelle d'une institution.
> 
> S'il n'y avait pas eu de r�actions, je n'aurais sans doute pas pris la peine
> de donner mon point de vue ici, maintes situations se rep�tent, cela ne
> facilite ni la cr�ation, ni la diffusion, ni l'enseignement dans les �coles
> d'arts. Je suis d�cue de terminer de fa�on n�gative et de ne pas avoir de
> proposition positive pour ce "flash festival". Mais peut-�tre les b�n�voles
> peuvent aussi r�fl�chir � leur participation � ces conditions de promotion
> qui favorise leur m�diatisation.
> 
> Sonia Marques
> co-initiatrice du collectif www.teleferique.org
> artiste et enseignante
> 
> 
> --------------------------------------
> http://www.flashfestival.net, extraits :
> --------------------------------------
> 
> 
> SOUMISSIONS
> 
> Je suis le d�tenteur des droits d'auteur ou du copyright, ou un repr�sentant
> mandat� du (des) d�tenteur(s) des droits d'auteur ou du copyright de
> l'oeuvre cit�e et en m'inscrivant au festival, j'autorise la projection
> gratuite de l'oeuvre soumise durant le Flash Festival en France ainsi que
> pour sa promotion.
> - Le Flash Festival en France se r�serve le droit d'utiliser � titre de
> promotion sur d'autres supports, papier, t�l�vision, cd rom, autres sites,
> les cr�ations s�lectionn�es.
> - Le Flash Festival en France se r�serve la possibilit� de programmer, en
> dehors de l'espace de diffusion, des s�ances sp�ciales. Les producteurs ou
> ayant-droits des films concern�s seront avertis au pr�alable.
> 
> La participation au Flash Festival en France implique l'acceptation de ces
> mentions et le respect du  r�glement du Festival
> 
> 2002 Flash Festival en France - Paris
> | contact@flashfestival.net | T�l (33) 01 44 87 97 26 | Fax (33) 01 43 42 02
> 52
> 
> REGLEMENT
> 
> (...)
> 15 � La participation au festival est gratuite.
> 16 � S'agissant d'un festival, les laur�ats recevront un troph�e comme prix.
> Leur oeuvre sera accessible sur le site officiel du festival jusqu'� la
> prochaine �dition du Flash Festival en France.
> 
> 
> 
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[ Aristote ] 

 
 
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