xavier cahen on Fri, 23 May 2003 13:50:05 +0200 (CEST)


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[nettime-fr] Pour infos/ Pierre Malphettes / Triangle France


Title: Pour infos/ Pierre Malphettes / Triangle France
Pour information :

Triangle france présente :


Pierre Malphettes


Vernissage mardi 27 mai 2003 à 18h30
Exposition du 28 mai au 5 juillet 2003

Galerie Friche la Belle de Mai, 41  rue Jobin, 13003 Marseille
ouvert du mardi au samedi de 15h à 19h


Parmi ses expositions notables, on peut citer “Bruits Secrets” au CCC de Tours en 1998, le Transpalette à Bourges en 1999 ou “Sensitive”, le Printemps de Cahors en 2000. Il a récemment exposé à Public et à l’Espace Paul Ricard à Paris, à la Zoo Galerie à Nantes et à la Kunsthalle de Hambourg. L’exposition à la Friche la Belle de Mai a été réalisée en partenariat avec la Zoo Galerie (Nantes) et fera l’objet d’une édition d’artiste à l’automne.

Le travail de Pierre Malphettes est à l’image d’une de ses pièces, il agit sur nous comme un attracteur étrange.   En travaillant principalement des matières intangibles tels que l’air, la lumière, l’eau, ou bien encore des matériaux bruts, de construction (la bâche, le caillebotis), Pierre Malphettes matérialise des espaces mentaux qui évoque    le voyage, le parcours. La poésie naît d’un déplacement contrarié, impossible, voire inconcevable : une échelle en croix et trop petite, donc impossible à gravir (“Les échelles et leurs   potentiels”, 1997), un sol qui se dérobe sous nos pieds (“Haut, Bas, une expansion, 1997), un plan de Paris où ne subsistent que les sens interdits (“Paris sens unique, 2000). Tout cela forme l’étonnante grammaire d’un artiste, qui, par une apparente économie de moyens, nous invite à “traverser l’impossible”.

Toutes ces pièces tendent à rendre inutiles - ou du moins parcellaires - les notions d’intérieur et d’extérieur, de haut et de bas, de solide et d’évanescent. Si le centre est un séisme permanent, si les notions de repères précis, de stabilité et de matière solide disparaissent au profit des notions de réversibilité, de décalage et de fugacité (“l’impermanence”, selon un terme de l’artiste), il en résulte une indétermination générale et une perte de repères qui est vécue ici dans l’expérimentation et la  jubilation.

A l’origine des pièces de Pierre Malphettes il y a en effet toujours un “chiche!”, un rêve de  môme : et si mon tapis volait ? et si le sol décollait ? et si des sacs plastiques tourbillonnaient jusqu’à plus soif, comme des poissons rouges dans leur bocal ? Pierre Malphettes nous entraîne dans ses rêves impossibles et  la lutte pour y arriver (mais arriver où ? nulle part, l’artiste n’y tient pas...). S’approprier le monde par ce biais, c’est faire entrer le monde dans la pièce, c’est proposer une architecture intime qui met à mal tous nos repères. Les pièces et la  scénographie proposées pour l’exposition à la Friche la Belle de Mai assument complètement l’omniprésence de cette notion, qui existait  déjà en filigrane dans le travail de Pierre Malphettes, “Le festin”, une des pièces proposées à la Friche, en est un exemple éloquent. Ses rêves de voyage imaginaire, jusqu’à présent Pierre Malphettes les conduisait seul. Pour la première fois, l’artiste a pensé, désiré et réalisé un voyage collectif.

Alors bien sûr, le collectif ce n’est pas n’importe qui : ses amis devenus pour l’occasion à la fois acteurs, vidéastes et photographes. Le voyage ? : trouver un vaisselier, le remplir de la plus jolie vaisselle, y mettre de l’attention, garder le sens du détail, en sachant que tout ce qui sera fait, tout le soin et le temps passé à préparer ce “festin”, tout cela sera détruit dans un geste final, collectif et jubilatoire.  Au détour du chemin, le spectateur pourra  se promener dans “Le jardin”, mais dans une version urbaine et domestique, comme les affectionnent les enfants et les grands mères, un jardin un peu absurde, de celui qui ne cotoie pas les grands espaces mais les imagine le soir au fond du lit. Ici, entrez dans la “Light Cube House”, une cabane en bois bardée de fluos, comme échapée belle de quelque forêt de notre enfance. Là, une boule à facettes qui pleure, au titre évocateur : “le bal est fini”. Cette pièce pose un constat qui n’est ni nostalgique, ni mélancolique, “Le bal est fini” marque notre imaginaire par l’économie de moyens qu’il utilise (une boule à facettes qui pleure, ni plus, ni moins).

Avec un ensemble de pièces pour la plupart autolumineuses, et une scénographie privilégiant la déambulation, Pierre Malphettes nous propose ici un temps et un espace, bien plus qu’une succession d’images. L’artiste ne cherche pas à nous éblouir par sa virtuosité d’exécution. En nous permettant de voir l’envers du décor, il nous fait assister comme par effraction aux mécanismes secrets de sa poésie visuelle.

Pierre Malphettes est né en 1970 à Paris. Il vit et travaille actuellement à Marseille. Après des études à l’Ecole des Beaux Arts de Bourges, il fait un post-diplôme à l’Ecole des Beaux Arts de Nantes en 1997.


triangle france, Friche la Belle de Mai, 13331 Marseille cedex 03  / tél 04 95 04 96 11 / fax 04 95 04 96 13  / [email protected] /   http://www.lafriche.org/triangle



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Pour infos/
Xavier Cahen
Paris France
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