Louise Desrenards on Fri, 7 May 2004 16:42:31 +0200 (CEST) |
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[nettime-fr] Culture agricole et contrôle des barbelés |
Culture agricole, ce monde où nous vivons/ Revue de Presse à propos de la banque mondiale et du FMI (La tribune, L'humanité cité par l'Afrique) La direction de la banque mondiale et du FMI sous la pression américaine à Washington ces jours-ci même... L'organisation financière et monétaire supra-nationale a confirmé hier la re-crédibilisation de l'ex gouvernement Aznar à la tête de la banque mondiale (FMI) en nommant à sa direction, comme présumé dans l'article ci-dessous, monsieur Rodrigo Rato. On rappelle que loin de sa retraite active en Espagne comme il l'avait annoncé pendant la campagne électorale espagnole, monsieur Aznar s'est littéralement réfugié aux Etats-Unis où il a été accueilli dans le cadre d'un poste universitaire, après être passé par l'Angleterre d'où il salua une dernière fois son pays, en désinformant par un article dans la presse anglaise les révélations de l'enquête à propos des derniers attentats en Espagne, par des accusations infondées,manipulation qui d'ailleurs qui le mena à sa perte. L'article qui suit et son suivant sont informent à plus d'un titre si on les lit ensemble. L.D. ================================ http://www.latribune-online.com/2404/p0102.htm L'événement Ouverture aujourd'hui de la réunion du FMI et de la Banque mondiale Le système financier mondial ignore les pays du Sud Samedi 24 avril 2004 Par Youcef Salami C'est aujourd'hui que s'ouvrira à Washington la réunion du printemps de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI). C'est la grand-messe financière annuelle. Elle aura à rassembler environ dix mille personnes entre invités spéciaux, membres de délégations des pays adhérents des deux institutions et journalistes. Elle aura à examiner une somme de thèmes : la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, le renforcement de la coopération du FMI et de la Banque mondiale dans les programmes-pays et les conditionnalités, ainsi que le soutien du FMI aux pays à bas revenus. Il est ainsi attendu un débat intéressant sur la mobilisation de ressources additionnelles au bénéfice des pays en développement. Au FMI comme à la Banque mondiale, il est reproché le fait qu'il n'y ait pas suffisamment d'appui aux plans de développement dans la sphère sud. Les programmes que les deux institutions ont financés jusque-là n'ont pas donné de résultats spectaculaires, à la mesure de ce à quoi s'attendaient les populations du Sud. Le fait est qu'aujourd'hui le FMI, en particulier, n'est pas du tout dans les bonnes grâces de ces populations, lesquelles le tiennent d'ailleurs pour responsable des conséquences sociales qu'il a produites, à travers la mise en application des programmes d'ajustement structurel. Dans l'imaginaire des populations des pays en voie de développement, le Fonds monétaire international ne propose pas de recette miraculeuse qui fonctionne, qui prenne en compte ce dont elles ont besoin. Mais le temps fort de cette rencontre est incontestablement la désignation d'un nouveau directeur général à la tête du Fonds monétaire. Il est probable que la messe financière de Washington se terminera par la désignation de l'ex-ministre espagnol des Finances, Rodrigo Rato à la tête du FMI. Rodrigo Rato a travaillé avec Aznar, alors chef de gouvernement. Et il a aujourd'hui le soutien des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et de certains pays de l' Amérique latine. Il a de fait toutes les chances de remplacer l'actuel patron du Fonds, une figure allemande, sollicitée, elle, par des formations politiques à Bonn, à briguer un mandat présidentiel. Dans la désignation des patrons du FMI, de la Banque mondiale ou encore de l 'Organisation mondiale du commerce (OMC), la partie se jouait toujours entre l'Europe des Quinze et les Etats-Unis. Certains estiment que les Américains ne veulent pas, dans une influence perpétuelle, que le contrôle du Fonds leur échappe, face à une Europe soudée sur le plan économique. Et, c'est dans cette logique qu'ils remettent au lendemain la réforme de l'institution de Bretton Woods, réclamée par de nombreux pays, dont un panorama du Sud. Cette influence, on la trouve également dans l'assemblée générale du FMI où les Américains trouvent toujours matière à orientation. Au plus fort de la crise asiatique en 1997 et de celle en Argentine de 2000, le Fonds est accusé, d'être à l'origine de tous les maux de la terre. Sur le plan organisationnel, la réunion de demain ne sera pas sans perturbations. Les anti-mondialistes seront de la partie et ils font parler d'eux. Aussi, des mesures de sécurités seront prises. Il est ainsi mis en place un périmètre de sécurité autour des buildings où siègent les deux institutions depuis hier. Les garages de la Banque mondiale et du FMI seront fermés pour les voitures des employés, constatent des correspondants d'agences internationales à Washington. Ils rapportent qu'il est en outre prévu qu'au cas où une information sécuritaire urgente exigerait une action immédiate, elle sera portée à la connaissance des participants à travers les écrans TV installés sur place ou par e-mail ou par des systèmes s'adressant directement au public. Les anti-mondialistes n'en seront pas à leur première tentative de perturbation de telles réunions. On a vu, au cours de rencontres et conférences liées à la mondialisation, comment ils s'efforcent de faire valoir ce en quoi ils croient. On a vu des actions qu'ils ont initiées terminer dans le sang, comme ce fut le cas en Italie, il y a de cela près de deux ans. Organiquement, il est à l'ordre du jour un programme étendu du comité du FMI(CMFI). Ce dernier est chargé de donner son avis et d'élaborer des rapports sur la surveillance de la gestion et de l'adaptation du système monétaire et financier international, et de prendre les dispositions qui s' imposent en cas de perturbations qui risqueraient de mettre en danger le système financier mondial. C'est un organe important auquel est dévolu le rôle du conseil d' administration dans une entreprise. Il se compose de 24 membres qui sont les gouverneurs du FMI (ministres des Finances ou gouverneurs de banques centrales, en règle générale). Chaque groupe d'Etats membres désigne un administrateur qui le représente au CMFI. Actuellement, le comité est présidé par le chancelier de l'Echiquier britannique, Gordon Brown, et se compose de 24 membres, dont le gouverneur de la Banque d'Algérie. Autre organe, celui du comité de développement. Il se compose de 24 ministres des Finances ou du Développement. Il a pour rôle de donner son avis aux conseils des gouverneurs du Fonds et de la Banque mondiale sur les questions de développement et des ressources financières requises pour promouvoir l'essor économique des pays en développement. Il est actuellement présidé par le ministre des Finances sud-africain, Trevor Manuel. Un message devrait se dégager de la réunion de demain : que la Banque mondiale et le Fonds monétaire international trouveront comment redresser le déséquilibre qui caractérise la planète financière aujourd'hui. Selon les chiffres avancés par le président de la Banque mondiale, John Wolfensohn, sur 6 milliards d'habitants que compte la planète, un milliard détient 80% du PIB global tandis qu'un autre milliard tente de survivre avec moins d'un dollar par jour. La publication récente du rapport 2004 sur le développement global montre que ces déséquilibres continuent : les flux de capitaux privés ont repris en direction des pays en développement mais leur répartition est très inégale. Il s'agit aussi de redoubler d'efforts pour appuyer la réalisation des objectifs dedéveloppement du millénaire pour lequel la communauté internationale s'était engagée à réduire la pauvreté d' ici à 2015. L'Algérie disposant de quote-part dans le FMI. Elle se comporte en bon partenaire dans ses rapports avec cette institution avec qui elle était liée par des accords d'ajustement structurel, de facilitation de paiement. Elle y avait recours au plus fort d'une crise financière des plus latentes. Pour y mettre fin, fallait-il passer par le FMI ? Des observateurs estiment, en réponse à cette question, que le pays en cessation de paiement n'avait pas réellement le choix. Si draconienne qu'elle soit, la recette dont elle avait fait usage pour redresser les équilibres de l'économie nationale a résolu plus de problèmes qu'elle n'en avait créé, observent des spécialistes. Mieux, ces derniers jugent qu'elle en est sortie équilibrée, au plan macroéconomique. Y. S. Copyright © 2000 Omnium Maghrébin de Presse - La Tribune . All Rights Reserved. ========================== http://www.africatime.com/burundi/nouv_pana.asp?no_nouvelle=115416&no_categorie=1 Washington. Guerre, pétrole et bombes monétaires (L'Humanite 26/04/2004) Les pays du G7 ont évoqué samedi les transferts de fonds vers les nébuleuses terroristes et les effets de la flambée des prix du pétrole Trois sujets majeurs ont dominé le G7 Finances, qui ouvre traditionnellement les assemblées monétaires de printemps du FMI et de la Banque mondiale à Washington. Une fois réglée l'épineuse question de la succession de l'Allemand Horst Köhler, démissionnaire de son poste de président du Fonds et appelé à d'autres fonctions à la tête de la Fédération allemande, l'ex-ministre des Finances Rodrigo Rato, du défunt gouvernement Aznar, devrait être adoubé sur le trône. Anna Krüger, la surveillante américaine du FMI, dont le pays assure la gestion effective et, derrière lui d'une partie de la planète via le dollar, estimait à la veille du week-end :" Certes, c'est un politique, mais bien plus orthodoxe encore que nous en matière économique. " À l'issue de la réunion du G7 - où " Sarko " n'a pu s'empêcher de se présenter comme le meilleur ami français de l'équipe Bush et surtout du Californien " Schwarzy " - trois grands sujets appelés à dominer les assemblées monétaires ont donc été abordés. L'un d'eux portait - en petit comité - sur les transferts de fonds vers les nébuleuses " terroristes ". Le Moyen-Orient devait effectivement tenir la vedette avant que ne soit examinée au G7 de Géorgie la dangereuse mise place d'un " Grand Moyen-Orient ", arc s'étendant de la Mauritanie à l'Afghanistan. Ce projet est voulu par George Bush et les financements seraient en partie détournés des fonds européens censés financer les plans de développement de l'arc méditerranéen. Si l'on excepte l'enthousiaste de nouveau ministre de l'Économie français envers ce projet, la consternation est générale dans le monde, en particulier chez les alliés arabes des États-Unis. Le deuxième des grands sujets évoqués par les grands argentiers se rapportait aux questions économiques. Les tentatives d'attentats pétroliers à Bassora - l'unique port en eau profonde capable de recevoir les gigantesques tankers - ont fait grimper les prix au-delà de la barre des 36 dollars le baril de brut, pour un prix moyen visé de 32 dollars. Le choc sur les économies fragiles des grands pays de l'OCDE risque d'être brutal. De fait, malgré le pilonnage propagandiste organisé par John Snow, secrétaire d'État au Trésor américain, le rythme de croissance - plus de 6 % cette année - ne devrait pas excéder la période électorale de l'automne. D'autant que l'endettement des ménages comme celui de l'État sont colossaux et nécessitent une attractivité forte de la devise américaine. Une hausse des taux d'intérêt américains préjudiciables à un taux emploi déjà sans rapport avec une croissance forte n'est donc pas à exclure. Ce qui relancerait guerre monétaire entre dollar, euro, yen et yuan. Okba Lamrani © Copyright L'Humanite < n e t t i m e - f r > Liste francophone de politique, art et culture liés au Net Annonces et filtrage collectif de textes. <> Informations sur la liste : http://nettime.samizdat.net <> Archive complèves de la listes : http://amsterdam.nettime.org <> Votre abonnement : http://listes.samizdat.net/wws/info/nettime-fr <> Contact humain : [email protected]