Louise Desrenards on Sat, 15 Apr 2006 03:58:28 +0200 (CEST)


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[nettime-fr] L'abolition des droits de l'homme


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    L¹abolition des droits de l¹homme

    Ceci est un conte / non conte

 

        Au pays de la Grande Charte, sous le règne d¹Henri VIII son Grand
Échiquier et ami d¹Érasme, Thomas More, invente la démocratie moderne dans
un ouvrage à la fois matérialiste et transcendantal intitulé en latin
Utopia :  « L¹utopie, ou Le Traité de la meilleure forme de gouvernement »
(1516). En miroir de la critique des gouvernements de son temps l¹auteur
décrit une île idéale inspirée à la fois par La république de Platon et par
La cité de Dieu de Saint Augustin (la vie sur terre à l¹image du paradis
avant le péché originel). Il imagine l¹univers social advenant en progrès de
la fin de son millénaire et en accroissement vénal à partir du suivant. Puis
il est décapité non pour ses idées politiques avancées mais paradoxalement
pour sa loyauté catholique envers le pape de Rome, contradictoirement de
l¹indépendance de son Prince.
 
L¹inspiration utopiste forme la pensée libérale dans l¹événement des
Lumières par des juristes, des administrateurs, des comptables honorables
étant aussi des philosophes ? autre singularité anglaise de la quête
d¹autonomie moderne et du juste progrès utiles par le droit commun.
Manifestement la quantité et le dénombrement sont significatifs de la
démocratie, forme gouvernementale élective du libéralisme et de son commerce
rendue exemplaire par sa fondation américaine avant la Révolution française
; pas seulement l¹abondance des biens annoncée par l¹industrie naissante,
mais d¹emblée la représentation de la majorité qui par là justifie son
pouvoir sur les autres, et sous cette autorité l¹équitable quoique inégale
attribution et distribution des ressources pour tout le monde. Moindre abus
qu¹un seul être ou outil édictant en place de majorité pour celle-ci. Pour
compte des qualités, les minorités sont attribuées sans préjudice aux
hiérarchies, avec un moindre préjudice aux communautés, et le reste est sans
qualité parmi lequel les pauvres incapables de subvenir à leurs besoins sont
voués au panoptique, ce qui leur confère la qualité sociale du panoptique.
Par conséquent le marginal est pire que le pauvre dans cette société mais
qui ne peut en contenir, puisqu¹elle s¹attribue de tout régler de façon
exhaustive (en quoi elle présuppose la totalité). Inégal, tendant au
semblable, ce monde de l¹innovation associé à l¹esprit de réforme solidaire,
non de révolution fraternelle, relève d¹un pragmatisme économique de la
juste société qui se fonde par la légalité collective de l¹autonomie
individuelle, plutôt que la liberté aux fondements de la loi, dans une
stratégie de la détention ancestrale et traditionnelle de la propriété
privée. Avec la nouvelle accession propriétaire publique et privée qui
accompagne la montée de l¹industrie (sa régie commerciale et la société qui
lui correspond pour en réaliser le profit sans perte), le système social du
marché et des banques s¹installe au XVIIIe siècle.
 
John Locke avec sa conception de l¹homme prédateur se fonde comme défenseur
du concept de liberté sous le contrôle de la loi. Puis Adam Smith attribue
une vertu solidaire à l¹utopie libérale dans une disposition particulière de
l¹alliance du marché et de la morale sociale, le marché vu comme
transcendance des contradictions sous le règne du concept supra social de «
la main invisible » (intégration du dispositif aléatoire providentiel et
intuition du cognitivisme). Les innovations de l¹économie politique sont en
tout communes d¹une représentation de la dialectique première entre Dieu et
les hommes abandonnés à leur destin sur terre (ou bien entre la stratégie
aléatoire des événements et les hommes), où le travail utile et nécessaire
est de plus rédempteur.
 
Dire si les peuples éduqués sous ce jour de l¹autonomie par le travail se
trouvent désemparés ou captifs quand le dispositif économique ne leur en
procure pas, et intimement humiliés de devoir être aidés, c'est juste pour
mémoire d'un facteur d¹insurrection et de révolution qui accompagne la
difficulté de subsister pour laquelle les citoyens humanistes s¹insoumettent
afin de créer les conditions propres de leurs ressources.
 
Par l¹effet d¹une conception rousseauiste de l¹homme opposée à celle de
Locke, c'est à propos de l¹autonomie citoyenne et de la démocratie idéale
que le français Alexis de Tocqueville, dans ses réflexions sur la démocratie
américaine, imagine la nécessité pour l¹État de disparaître sinon comme
gouvernement du moins comme pouvoir. Ce qui prédit non comme une défaillance
mais comme un projet disparition des responsabilités civiques du pouvoir
politique dans les post-démocraties néo-libérales, telles que nous les
éprouvons aujourd¹hui.
 
Le statut de la connaissance lié au développement de la technique pour le
progrès social vers la libération des individus et des peuples par le
travail, producteur de richesses, qu¹il s¹agisse de la chose privée ou de la
chose publique et du travail propriétaire contractuellement soumis ou
coopératif, ou libre de se vendre (ce qui est considéré depuis le Moyen Âge
comme une avancée politique) ou de s¹attribuer, caractérise jusqu¹au XXe
siècle la modernité et la post-modernité éclairées contre l¹esclavage, y
compris chez les abolitionnistes marxistes de la propriété privée. [les
anarchistes parmi les abolitionnistes de la propriété ne placent pas au
centre de la société l¹organisation du travail, mais l¹autonomie plurielle
des choix fondés par l¹intelligence pragmatique à l¹oeuvre collective et de
la connaissance, de Pierre Joseph Proudhon à Paul Lafargue à Michel
Bakounine et leur suite]
 
Ainsi montent les nations, tels citoyens sous plusieurs particularités
communes donnant lieu au peuple (parfois en conflit interne du système) et
les peuples ayant droit de disposer d¹eux-mêmes comme l¹individu.
L¹internationalisme de la critique de l¹économie politique et sa dialectique
des forces dans le mode de production capitaliste, comme en voie de
résolution sous l¹autorité socialiste du mode de production par le peuple
(le peuple se donnant la structure collective de se produire comme pouvoir
aux fins de produire pour lui-même), accomplit une même vision du progrès
organisé lorsque le manifeste du parti communiste donne lieu à la révolution
russe. Ainsi va Lénine à la révolution d¹octobre opportunément avec les
anarchistes qui fondent les premiers soviets républicains pour l¹autonomie,
puis avec Trotski les réduisant pour installer la dictature de l¹Union utile
au centralisme de la production et du mode de repartition, en proclamant la
majorité du parti unique par la guerre contre son alliance dans un même
mouvement de l¹armée bolchevique instruite par la théorie de Clausewitz pour
lutter contre l¹armée des blancs (soutenue par l¹étranger). En quoi une
guerre est alors la poursuite de la politique par d¹autres moyens. Cela
moins d¹un siècle après la Révolution française qui installe la guerre
civile au nom de vaincre les pressions contre-révolutionnaires à l¹intérieur
comme à l¹extérieur, forcément alliées, en proclamant la dictature de la
Terreur par l¹échafaud, ce qui lui permet de promulguer « la loi du maximum
général » contre la misère (limitation des prix et des salaires), considérée
comme une avancée révolutionnaire de la fraternité et de l¹égalité (à défaut
de liberté).
 
C¹est toujours le même progrès des sociétés des grandes nations qui justifie
le colonialisme ou encore dans son versant dialectique qui justifie les
luttes anti-colonialistes et les guerres populaires des peuples qui se
libèrent, toujours formant nation y compris de l¹internationale
anti-impérialiste. C¹est toujours le même élan dans la société de
consommation quand les prolétaires l¹aident syndicalement de leurs luttes
pour l¹élévation de leur niveau de vie dans les républiques modernes qui
n¹ont pas intégré l¹économie socialiste, après la seconde guerre mondiale.
 
À la fin du second millénaire, le rapport de force de « la guerre froide »
entre l¹URSS et les Etats-Unis cesse avec l¹effondrement soviétique du pacte
de Varsovie ; c¹est encore l¹humanisme moderne et universaliste des Lumières
qui commémore la phase ultime du libéralisme mondial dans le néo-libéralisme
sans force d¹altérité, toutes nations confondues se donnant en commun
l¹événement méta gouvernemental des organisations supra nationales à
vocation de l¹économie planétaire, organisations déjà en place mais
annoncées en puissance aux populations à l¹occasion du bicentenaire de la
révolution française en 1989. L¹internationalisme désormais n¹est plus
communiste mais néo-libéral, le pacte offensif en nom défensif de l¹armée de
l¹alliance n¹est plus qu¹Atlantique, et la marginalité n¹étant pas reconnue
dans le système tautologique libéral ne peut être qu¹ignorée, ou combattue
si elle se manifeste alors comme un échec, ou attribuée à la destruction
nécessaire de l¹ennemi radical si elle résiste. La loi monétaire de
l¹équivalence de la valeur et l¹équivalence générale du marché désormais
sans entrave peuvent exercer radicalement leur abstraction pour leur plus
grande opérationnalité, à ceci près qu¹elles doivent encore se séparer du
matérialisme humaniste ; elles le remisent avec son attirail de droits au
grenier nommé Nations Unies (comme son nom l¹indique cette organisation
remontant au temps révolu de l¹autonomie des nations).
 
L¹autorité des nations disparaît désinformée, disant de notoriété publique
que leur formation ou leur domination a causé les guerres ; en guise de paix
certaine, les grandes nations remplacent leurs oppositions conflictuelles
par la fluidité commerciale confraternelle la plus large et par la
concurrence du libre échange supranational auquel il est prêté de compenser
la contention des coffres de la banque mondiale (pour éviter le crack auquel
est attribuée la seconde guerre mondiale quoique elle ait déjà eu lieu). Ce
qui installe l¹exclusion radicale des mondes singularisés et la menace
inégale du remboursement de la dette comme une pression permanente contre le
monde localisé. 
 
Il reste étrange d¹observer le peu de distance qui sépare la prédiction
logique de la disparition du pouvoir dans le gouvernement des démocraties
idéales chez Tocqueville, celle de la main invisible qui mène naturellement
à la fraternité universelle chez Smith, et celle du dépérissement de l¹État
qui rassure la dictature du prolétariat chez Marx, quand il prédit sa
disparition d¹elle-même au terme du progrès vers l¹événement social du
communisme (l¹utopie matérialiste du paradis sans Dieu enfin réalisée par
les hommes éduqués loin de la propriété privée sur terre). Non moins étrange
est la tournure sociale et matérielle désastreuse de la fin de la
surproduction de l¹Union soviétique au lieu de la réalisation de l¹utopie
annoncée, de même que la perte des responsabilités politiques assumée par
les élus des anciennes représentations collectives de la liberté (les
démocraties et les républiques électives), car loin de livrer les citoyens à
la maturité de leur décision, comme Tocqueville l¹avait imaginé, ils passent
la main au méta pouvoir délocalisé qui a été constitué loin des
confrontations populaires, en attribuant à ses organisations supérieures le
pouvoir suprême d¹ordonner le monde loin des pactes civiques.
 
Donc voici le marché providentiel en place de politique pour règle
absolutiste de la paix dans un monde où l¹homme est mauvais voire
encombrant.
 
À ce stade, contradictoirement des pactes électoraux les structures
nationales du suffrage universel qui ont évacué leur pouvoir symbolique
s¹adaptent notamment en France, territoire traditionnel des révolutions
populaires bourgeoises en Europe, en déplaçant les lois de la liberté de
l'égalité et de la fraternité contre leur principe indivisible d'autonomie
(sans lequel ces déclarations ne veulent dire que des intentions morales et
non civiques), dans la duplicité des mandats de devoir inscrire l¹allégeance
locale aux règles globales. Il s¹agit alors de communiquer la simulation du
système traditionnel en déclarant la rénovation nécessaire pour les raisons
de l¹économie collective, et dans un recours à l¹affect sacrificiel en
référence des civilités solidaires de faire passer la loi au nom de la
raison d¹État pour plus de liberté du citoyen malgré lui, donc bien
représenté. Empêcher le désordre de l¹auto determination, des modes de vie
de produire et d¹échanger, se dit désormais pataphysiquement ³réformer²; le
but des réformes est non seulement d¹installer la domination de l¹apolitisme
économique au pouvoir, mais encore d¹abolir la puissance humaniste des
individus et de leurs organisations pragmatiques pour réaliser la forme
abstraite pure, étant la plus efficace, du marché; enfin, il faut empêcher
la revers de la disparition du politique et des options matérielles
subséquentes (par exemple le nucléaire après la privatisation d¹EdF en
France) par des lois qui subtilisent aux générations suivantes la
possibilité du changement. De sorte que l¹édification para démocratique du
pouvoir mondial modifie le tissu constitutionnel local pour instituer la
stabilité et la pérennité des secteurs géo économiques du marché et de leurs
dispositifs méta propriétaires, au profit de la mobilité des flux
actionnaires qui n¹ont pas lieu des nations. Tout monopole national sur ce
chemin n¹est que l¹accident des privilèges ou d¹une exception peu durable
pour confirmer la règle et justifier les institutions pour la défendre.
 
Hors du projet humaniste original des démocraties et des républiques les
démocraties mondialisées post-humanistes ne se contentent pas de se
débarrasser des biens publics pour leur faire rejoindre l¹horizon du marché,
elles souhaitent immobiliser les populations pour réaliser non plus le mode
de production mais le mode de distribution ; elles se protègent des peuples
qu¹elles trahissent globalement en instituant des interdictions et des
répressions de l¹esprit civique et de l¹insoumission héritée qui installent,
par les institutions et dans les messages et les signes de la communication
une guerre de l'information, en désinformant la culture des lois contre
leurs principes (ce n¹est plus la guerre comme poursuite de la politique par
d¹autres moyens, mais la guerre de l¹apolitisme dont le dessein ne peut être
énoncé, ni sa communication révélée comme un non événement) et contre toute
promesse, en empêchant la circulation internationale des personnes au
contraire des produits. L¹ordre mondial apolitique du national et de
l¹international évacués par l¹économie de marché (non politique de
lui-même), installent la guerre unitaire de l'alliance des ressources
humaines comme un bien, contre le mal de la différence ou de la propriété
contradictoire, dans un système parallèle de régulation du matériel et des
hommes étant en production et en dépenses  équivalent de l¹absence de projet
socio-économique dans les pays qui la réalisent. Il n¹y a pas de raison
d¹arrêter la guerre du bien, mais au contraire de la maintenir et de
l¹étendre. Les croyances quand elles prétendent à un ordre différent
deviennent terrorisme et c'est alors le redoublement sécuritaire bienvenu
pour renouveler la nécessité de la guerre, n'étant pourtant pas sa cause.

Quant aux pouvoirs élus dans le vide raisonnable ils deviennent l¹objet
raisonné et convoité des experts et des lobbies de l¹intérêt mercantile
universel (quand ils n¹en sont pas eux-mêmes). C¹est partout la guerre, la
guerre totale contre l¹humain et sa culture.
 
Au troisième millénaire, l¹extension néo-libérale humaniste déshumanisée par
son déliement politique prévu depuis ses origines pour l¹autonomie sociale,
mais qui se réalise pour le développement planétaire absolutiste de
l'économie de marché gagée par la valeur boursière, s¹accroît de stratégies
multipolaires et interplanétaires. Anthropophage des petites choses
publiques du passé ainsi devenues infra minoritaires, l¹équivalence générale
y compris des droits de l¹homme comme marchandise se réalise dans l¹abstract
de la production, en toute étrangeté que les droits de l¹homme acquis des
traditions de l¹autonomie paraissent chaque jour infirmés à juste titre, au
nom du progrès de la gestion technique et rentable du parc humain
(nécessairement administré par la loi unique supra nationale en place du
pacte dialectique avec le Dieu unique, après qu¹il ait déserté son monde).
 

    Locke s¹est donc trompé, ce n¹est pas l¹homme qui est un loup mais la le
pouvoir delaloi. La prédation du horla par la règle de l¹économie
universelle humaniste est advenue jusqu¹au cannibalisme de son univers
politique propre ;  dans un pragmatisme de la paix par la loi de
l¹équivalence générale sans prédiction de l¹autre par structure, la loi
universelle de la gestion des hommes préside à l¹ouvrage de l¹inégalité, de
l¹esclavage, de la division et de la barbarie, sans contestation possible ou
l¹extermination de l¹autre (dans toute présentation de celui-ci).
 
Marx ne s¹est pas trompé, le dépérissement de l¹État s¹est produit notamment
en URSS au point que le régime soviétique ait du cesser. Ce qu¹il n¹a pas
prévu, ni Lénine, c¹est que la fin de la dictature soviétique loin de
réaliser le communisme connaisse un effondrement mafieux dans un
environnement libéral unique, et de plus univers finissant par tendre
globalement à la totalité de l¹injustice et de la perte de l¹autonomie
collective comme individuelle, sous la forme générale du néo-libéralisme
supra national pour règle imposée aux minorités comme aux majorités.
 
Cependant, les marginaux imprévus de la règle primitive s¹accroissent
affamés dans les rues après la production, les frontières se referment
d¹autant plus que la valeur générale circule universellement bien, de plus
en plus proche l¹armée post dialectique de l¹humanité intégrale hacke à
coups de boucher les sauvages héberlués de l¹île désenchantée. Autant de
codes sources sur les pages que les fragments de chair qui s¹égrainent en
charpie sanguinolente sans un cri, faces hilares visitant les débris avant
d¹avoir la gorge tranchée dans les cristaux liquides, tandis que le corps de
la résistance se met dans la bombe mystique pour exploser avec sa cible.  Et
pour en finir peut-être que les Etats-Unis messianiques, qui jamais n'ont
voulu finir avec Dieu associé au dollar mais confrontés à son absence, sont
déjà en train de croire sur la planète si résistante à la vérité de la
domination, qu'il faut l'éradiquer radicalement pour en finir avec la
trahison originelle.

Sauf accident avant la catastrophe finale, à savoir l'imprévisibilité des
formes de l'autre. 

"We the people" sommes moins que choses parmi les choses mais c'est
beaucoup, la poussière même virtuelle dans le système.
 
Il n¹y pas d¹exil après le politique. Le règne absolu de l¹humanisme parvenu
à son terme néo libéral dans le mode de la guerre totale et infinie contre
la singularité de l¹existence propre, comme environnement propre, armé de
l¹obscénité de la mort pour preuve de l¹inutilité de la vie dans un monde
sans partage, ce n'est rien d¹autre que le parcours régulier et exclusif des
Lumières quand elles achèvent leur cycle comptable des hommes par le stock 0
de la nature promise, dans la rigidité étroite de la généralisation
pornographique de la guerre, comme tension des flux supra propriétaires  des
ressources de l¹humanité comme sanctuaires. Les polices en arme veillent sur
l'intolérance et le sectarisme. Les armées et les milices imposent partout
l'explosion du droit suicidé et assassinent le trop plein d¹humanité.

Cette généralisation retro révolutionnaire radicale du néolibéralisme
comprend à terme l¹amnésie intermédiaire de toutes les autres formes
historiques ou banales, générales ou particulières, d¹organisations humaines
différentes : qu¹elles soient ou aient été moins performantes d¹elles-mêmes
(à cause de l¹adage selon lequel la fin justifie les moyens, elles
n¹auraient pas pris garde de se donner les moyens prédisant leur fin
déclarée), ou échouant dans leur territoire d¹expérience loin de leurs
espérances et de leurs ambitions (dans un environnement ignoré), ou qu¹elles
aient été davantage protectionnistes (donc moins ouvertes que les
concurrences pour absorber le monde), ou encore trop coercitives pour
devenir finalement exemplaires (donc restant inimitables), voire plus
attaquées et moins armées donc vaincues, ou encore qu¹elles n¹aient jamais
existé.
 
Ce n¹est pas moi qui suis négationniste, mais l¹humanisme.
 
 Après l¹humanisme, le déluge : qu¹il emporte la queue néo-libérale de sa
comète monstrueuse et réjouissons nous d'en pleurer plutôt que chercher la
morale. Rouge est le sang de l¹utopie. Fin de la déclaration universelle des
droits de l¹homme. 

La déclaration générale des droits de l¹autre, c¹est sans majuscule. Par
delà le mal et le bien se trouve une qualité primaire du particulier au
général que tout être et objet confondu ne puisse empêcher un autre
d¹exister sur( r ) terre/ on( e )arth.


Aliette C. Guibert (avril 2006)
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Détails :

Dans le New Yorker le dernier article de Seymour M. Hersh hélas en anglais
sur la guerre d'Iran ? effrayant.

Être les citoyens terrorisés et impuissants, acteurs passifs du dépassement
du projet nazi à l'acte même de la paranoïa messianique de la
superpuissance : ça vous fait quoi ?

        THE IRAN PLANS
Would President Bush go to war to stop Tehran from getting the bomb?

        by SEYMOUR M. HERSH

Issue of 2006-04-17
Posted 2006-04-08

http://www.newyorker.com/fact/content/articles/060417fa_fact

J'espère que devant l'avertissement de la mobilisation générale contre le
CPE comme un signe après l'automne des banlieues, les égarés "réformateurs"
armés de la répression par la loi la justice de leurs réformes et de la
police qui nous gouvernent en petite Fr, où nous prétendons aimer encore le
sens de la vie, n'enverront pas en dépit de leurs projets déclarés à l'ONU
l'an passé, nos armes ni nos réservistes ni nos engagés volontaires sur le
front de l'Iran. Ce serait la catastrophe européenne définitive...



L'article de Baudrillard dans Rebonds de Libération aujourd'hui :

QUOTIDIEN : vendredi 14 avril 2006

Autour du CPE, l'un se joue le mélodrame du pouvoir et les autres celui de
la révolte.

    Place aux événements voyous

    par Jean BAUDRILLARD


http://www.liberation.fr/page.php?Article=374785


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