Louise Desrenards on Wed, 23 Aug 2006 18:46:17 +0200 (CEST) |
[Date Prev] [Date Next] [Thread Prev] [Thread Next] [Date Index] [Thread Index]
[nettime-fr] Pour l'université des fées |
(sans pantomime) Mince ! pas une seule unviversité pour la littérature ni les arts ? Sauf la montée impériale de la philosophie analytique et le numérique accompagnant les techno-sciences ? Ou est-ce le retour du symbolique, à la porte des académies ? On est mal partis, là : debout les poètes et les pilosophes radicaux de la critique maudite ! Aux amis canadiens et belges, parce que la franco-cacophonie décline, vous oublieriez votre superbe singularité francophone ?! À votre tour, une fois encore, de nous redonner du sang neuf ! Il me réjouit de voir que le Collège de France au terme de quelques années de réductionnisme enfin s'effondre : grâce à monsieur Bouveresse. Il m'attriste de voir comme l'École normale supérieure, depuis qu'elle n'est plus pour partie représentative le lieu d'émergence excellente des fils d'instituteurs et des intellectuels de la résistance, mais l'auberge de la nomenklatura parisienne et régionale, se dissoud peu à peu, au palmarès international. À noter une fois encore que l'AFAA est passée entre les mains dominantes de la culture plutôt que des affaires étrangères ? au contraire des grandes années du rayonnement culturel de la francophonie chez les anglophones et les idéogrammatiques des dernières années post-modernes. Non plus maître d'ouvrage curateur d'expéditions et de tournées glorieuses au service de la demande de ses instituts délocalisés, mais partenaire aux ordres locaux, les services culturels des Affaires étrangères de FR sont devenus l'économat pauvre d'importation des idées dominantes de la société mondiale, comme secrétariat de production du ministère de la culture, réciproquement imposant des artistes locaux dans lesquels la bureaucratie identifie son propre miroir, qui ne fait pas la tasse de thé des instituts de l'étranger. Au lieu du creuset de la demande étrangère des idées qui façonnèrent la puissance critique de l'offre française. Il n'y a plus de mouvement de pensée ni d'artistes novateurs singularisés par leur autonomie séduisante, non qu'il n'existe pas (notamment la pensée des sciences pour ce qu'elle innove des paradigmes scientifiques), mais en fragments épars, parce que le pouvoir les écrase pour les faire disparaître au lieu de les faire décoller ensemble, pour franchir les océans et les montagnes, aux frais de la république exportée. Après cela, pourquoi s'étonner que la seule préocupation soit de brûler les "trésors nationaux" afin de transformer nos montagnes escarpées en collines soumises... et comme toujours constater qu'imiter les autres pour l'équivalence du flux, ne soit pas notre lieu d'excellence, témoin le Liban. Que coule le sang des poètes où vivent les monstres avec les fées ! Des bises, Marianette PS/ dessous l'article de Libération ce jour (on ne saurait trop conseiller que de visiter le lien pour aller réagir et commenter les infos procurées par l'article, car cela s'impose) : http://www.liberation.fr/actualite/societe/199974.FR.php ///////////////////////////// Société Note décevante pour les universités françaises Quatre seulement sont classées dans les cent meilleures mondiales. Par Véronique SOULE QUOTIDIEN : Mercredi 23 août 2006 - 06:00 Pas une surprise, mais tout de même un coup dur pour le prestige national : seules quatre universités françaises figurent parmi les cent meilleures mondiales dans le «classement de Shanghai» qui fait autorité en la matière. Les grandes universités américaines confirment leur écrasante prépondérance : avec Harvard en tête et Stanford troisième, elles raflent huit des dix premières places. La Grande-Bretagne reste l'incontestable leader européen, Cambrigde arrivant en second. La première université française (Paris-VI, Pierre-et-Marie-Curie) se trouve en 45e position, suivie par Paris-XI, Orsay (64e), Strasbourg-I (96e) et l'Ecole normale supérieure de Paris (99e). Dix-sept autres établissements français figurent dans le palmarès, qui en classe 500 au total. L'université de Nice y fait cette année son entrée, alors que le Collège de France disparaît. Créé en 2003 par un professeur de l'université Jiao Tong de Shanghai, le classement visait à l'origine à comparer le niveau des universités chinoises avec les meilleures mondiales. Même contesté, comme tout classement, il est devenu un indicateur reconnu et son impact n'est pas négligeable dans la compétition internationale. Pour expliquer le score médiocre de la France, les milieux universitaires avancent plusieurs arguments. Le classement s'effectue selon des critères imparfaits : nombre de prix Nobel et de Fields sortis des universités, taux de citations de leurs chercheurs et enseignants, importance de leurs publications. Les grandes et riches universités se retrouvent favorisées, en particulier les scientifiques qui publient davantage. La France souffre en outre de handicaps : la dispersion de ses universités (17 à Paris, 4 à Bordeaux, 3 à Nancy) et le fait que le classement ne prenne pas en compte les organismes de recherches (CNRS, Inserm...). «Notre université partage une quinzaine de laboratoires avec un autre institut, dont les publications ne sont pas prises en compte», déplore dans l'Est républicain Jean-Pierre Finance, le président de l'université de Nancy-I (374e). Les chercheurs des trois universités nancéennes devraient signer d'une appellation unique : «Nancy université». Jean-Pierre Finance rêve de gagner ainsi «une centaine de places». Ce mauvais classement survient alors que Paris relance sa politique pour attirer les étudiants étrangers. En juin, le ministre de l'Education a annoncé la mise en place d'une «charte de qualité» pour l'accueil des boursiers. Une agence pour la mobilité universitaire internationale va bientôt être créée et des Centres pour des études en France ont été ouverts dans six pays, dont la Chine. Avec 250 000 étudiants étrangers, la France est 4e derrière les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l'Allemagne. pierre concurrences... La mise en concurrence, c'est à dire en relation, des systèmes universitaires suppose de se baser sur des critères qui, ici, ne permettent pas de rendre compte des spécificités francaises. Encore... Mercredi 23 Août 2006 - 11:27 Voir toutes les réactions Réagissez à l'article < n e t t i m e - f r > Liste francophone de politique, art et culture liés au Net Annonces et filtrage collectif de textes. <> Informations sur la liste : http://nettime.samizdat.net <> Archive complèves de la listes : http://amsterdam.nettime.org <> Votre abonnement : http://listes.samizdat.net/sympa/info/nettime-fr <> Contact humain : [email protected]