Casseurs de hype on Fri, 9 Feb 2007 16:41:03 +0100 (CET)


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Re: [nettime-fr] 6/ L'artiste doit avoir de l'inspiration... Vrai et faux !


bien reçu votre "message"

en voilà un autre et faites passer
au "Directeur"
http://thth.free.fr/blackblog/ahahah.jpg

" GRATINMASTER 1

Hier projection au Trianon de Cremaster 3 de Matthew Barney . Tout le gratin
parisien de l'art contemporain (version encadrée off-line) s'est rué pour
assister à la cérémonie VIP. 2 heures 45 minutes (!) de supplice visuel et
physique (essayer de voir un Tarkowski au ralenti dans des fauteuils
anti-UGC) orchestrées par la grandiloquence d'un wonder boy schizoïde.

Matthew Barney l'"artiste-éponge" absorbe sur son passage (1 fois sufffit)
tout l'arsenal visuel du cauchemar cinématographe depuis ces 20 dernières
années. En vrac, l'Eponge Américaine absorbe Cronenberg et la fascination
morbide des cercueils motorisés (avec un clin d'oeil à ce vieux con de
César - que son âme soit compressée elle ausssi) pour apater les
collectionneurs Bâleux (Radiomobile au passage en prend pour son grade avec
leur fascination beauf de la tuture customisée avec pétasse-bimbo sur le
capot), sans parler des ex-croissances organiques à la Videodrome, Polanski
et le thème de la boucle et de l'aliénation (mise en abyme de la mise en
abyme : merci on est déjà Locataire depuis la dernière dépression...),
Kubrik et le lancement du fémur sans réponse autant pêcher à la Mouche (t'es
sûr de bouffer quelque chose après l'amour), Lynch pour l'enfermement mental
sous velours hollywoodien, Clive Baker pour le gothique newlook (les masques
de Barney sont inspirés des maquillages des films d'horreurs série B), les
frêres Cohen et leur esthétique 50's du Grand Saut ou de Barton Fink etc.
(je dois en oublier... cherchez bien et vous avez tout le temps de noter
pendant la projection et vous pouvez m'envoyer vos notes je les ajouterai).

Côté arts plastiques, Barney essuie le cul des artistes comme Cindy Sherman
pour le travestissement (merci Duchamp), de Koons avec le renouvellement du
kitch et la présence de la muse vulgaire (à défaut d'une star porno il nous
sort une estropiée, c'est tellement plus trash les moignons...). Superéponge
prend aussi le contre-pied facile de l'esthétique contemporaine anorexique -
la dictature du banal - en nous reg(r)avant de Renaissance numérisée (c'est
bon pour la vente des DVD). Ayant pris la posture de l'artiste romantique
tourmenté qui veut partager ses obsessions (NB : prendre du LSD est plus
efficace ), n'efface pas le fait que toute la production (visuelle et
plastique) est fabriquée par une équipe d'esclaves payée - fatalement - au
lance-pierre mais cela a du quand même couter un max : le générique du film
est aussi long que celui du "TITANIC" (par contre l'affiche est minimale,
mononominale même...) Bref, la posture mytho-mégalomane de l'artiste pop
sous l'alibi baroque est complétement obsolète à l'heure de la star-academy
*,
des pop stars et surtout du NET ART, cet art de la disparition, de la
communauté et de l'intéractivité. Seulement voilà pour satisfaire encore le
marché de l'art, la perruque d'un Warhol est remplacée par le latex d'un
masque. Cette débauche visuelle fashion pubeuse post-MTV et ce refus de
narration n'est-il pas en somme l'aveu d'une complète aberration
sémiologique qui n'injecte à l'oeil q'une indigeste bande annonce
vouée -encore une fois - à une fin purement mercantile ? Vendre le décor et
les accessoires du spectacle mortuaire d'une société gavée de signes sans
foi ni loi sinon celle de la Marchandise cristallisation objectale de son
propre anéantissement ? Passe-moi la vaseline chérie."

ce texte est tiré de "CREVARD (baise-sollers)"
de ki tu c http://www.camerasanimales.com/livre04.html

* "The Rock & Folk Academy" à la une de
 http://www.webzinemaker.com/notsobad/


----- Original Message ----- 
From: <Siloé Pétillat>; "chargée de communication"
<[email protected]>
To: <[email protected]>
Sent: Wednesday, February 07, 2007 11:23 AM
Subject: [nettime-fr] 6/ L'artiste doit avoir de l'inspiration... Vrai et
faux !


> Bonjour,
>
> Notre prochaine conférence "L'artiste doit avoir
> de l'inspiration... Vrai et faux !" se déroulera
> du 9 février au 23 mai 2007 dans 40 villes
> d'Ile-de-France.
> Le "26mn pour une oeuvre" sera consacré
> à Matthew Barney.
>
> 6/ L'ARTISTE DOIT AVOIR DE
> L'INSPIRATION... VRAI ET FAUX !
> « Pendant des siècles, la peinture a pris
> pour thème des scènes de la Bible.
> L'esprit divin semble alors guider la main
> de l'artiste. Changement de décor :
> au 19ième siècle, les romantiques
> exaltent le sentiment de la nature.
> La peinture prêche un dépassement
> de soi hédoniste. Aujourd'hui encore
> perdure l'idée d'un souffle créateur
> qui "habiterait" l'artiste.
> Cependant, elle résiste mal à l'analyse
> d'ouvres prosaïques qui prennent pour
> cible la réalité quotidienne. La science,
> l'économie, la politique ou l'écologie
> représentent des sources d'inspirations
> actuelles très. terre-à-terre !
> Mais, en art, rien n'est jamais exclusif
> et une proposition trouve toujours
> son contraire. On croise dans la
> production actuelle des ouvres qui,
> par leur étrangeté, leur lumière,
> une certaine invraisemblance ou
> un sens bizarre du détail, ouvrent
> à nouveau les portes du rêve,
> de la magie, de l'inconnu, du sublime. »
>
> Photographies, dessins, sculptures,
> installations sont produits par
> Matthew Barney conjointement
> à la série des cinq films « Cremaster »
> qui constitue, outre un bel exemple
> d'art total, son expression sans doute
> la plus aboutie. Empruntant en effet
> aux formes plastiques, théâtrales et
> cinématographiques, l'univers singulier
> de Matthew Barney trouve ses sources
> dans des références culturelles multiples :
> mythologie, art, sport, cinéma, spiritualité...
> Reposant sur l'idée de corps mutant,
> ses films revisitent les codes de la narration
> pour constituer une suite de contes contemporains.
> Pour en savoir plus sur Matthew Barney,
> visitez le site officiel du Cremaster Cycle :
> http://www.cremaster.net.
>
> Agenda des conférences sur notre
> site internet www.connaissancedelart.com.
>
> Programme sous réserve de modifications
> Entrée libre et gratuite (dans la plupart des lieux)
> Renseignements : 01 30 78 03 78
>
> Conférence suivante :
> "7/ L'artiste contemporain fait n'importe quoi...
> Faux !"
> 26mn pour une ouvre : Maurizio Cattelan.
>
> Bien cordialement,
>
> Christian Pallatier
> Directeur
> Connaissance de l'Art Contemporain
> 01 30 78 03 78 - [email protected]
> www.connaissancedelart.com
>
> **********
> Ce cycle est inspiré de L'art contemporain mode d'emploi,
> d'Elisabeth Couturier, paru aux Editions Filipacchi.
> Elisabeth Couturier est journaliste et critique d'art (AICA)
> collaborant régulièrement à France Culture,
> Paris Match et à diverses revues spécialisées.
>
> L'association Connaissance de l'art contemporain
> est soutenue par le Ministère de la Culture
> et de la Communication (DRAC d'Ile-de-France)
> et les conseils généraux de la Seine-Saint-Denis,
> de la Seine-et-Marne et du Val d'Oise.

 
 
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