Bb| (by way of nathalie magnan) on Fri, 17 Jan 2003 09:49:36 +0100 (CET) |
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[nettime-fr] [lsijolie] [LSIjolie-infos] Fichage policier : 25% d'erreurs,mais que fait la police ? |
[d�sol� pour les �ventuels doublons] ////////////////////////////////////////////////////////////// Communiqu� de presse de la F�d�ration Informatique et Libert�s Paris, lundi 13 janvier 2003, pour diffusion imm�diate [sur le web : <http://www.vie-privee.org/comm101>] __________________ Fichage policier : 25% d'erreurs, mais que fait la police ? - Fich�, � 7 ans, pour avoir jet� des cailloux sur un v�hicule. - Fich� comme auteur de viols... alors qu'il n'�tait que t�moin. - Fich� comme voleur � main arm�e avec s�questration... alors qu'il en �tait la victime. - Fich� "par erreur" comme auteur d'un meurtre... De tels "couacs", la CNIL en a relev� des dizaines dans le fichier STIC (Syst�me de Traitement des Infractions Constat�es [1]), m�ga-fichier policier impos� par Charles Pasqua en 1995 contre l'avis de la CNIL, utilis� ill�galement par les forces de l'ordre jusqu'� sa l�galisation par d�cret en �t� 2001, et dont l'utilisation sera d�cupl�e si le PLSI (Projet de Loi pour la S�curit� Int�rieure [2]) de Nicolas Sarkozy est adopt� en l'�tat. Alors que le PLSI sera discut� � l'Assembl�e Nationale � compter du 14 janvier, la FIL (F�d�ration Informatique et Libert�s) publie sur son site web une liste d'erreurs [3] relev�e par la CNIL (Commission Nationale Informatique et Libert�s), pour qui le PLSI rec�lerait "de graves dangers d'atteinte aux libert�s individuelles et au respect des droits des personnes". Selon un rapport s�natorial, "Au 1er juillet 2002, la base nationale du STIC contenait les ant�c�dents de pr�s de 4,5 millions de � mis en cause �, de pr�s de 19,7 millions de proc�dures et de 21,8 millions d'infractions" [4]... A ce jour, 20 000 policiers ont acc�s au STIC, chiffre auquel il conviendra de rajouter 20 000 gendarmes, puisque le PLSI pr�voit d'interconnecter le STIC avec JUDEX (son �quivalent de la gendarmerie). La FIL s'inqui�te que l'utilisation des fichiers STIC et JUDEX sera �tendue aux fins d'"enqu�tes administratives" telles que l'embauche ou le suivi de carriere de salari�s, les demandes de nationalit� fran�aise, de titre de s�jour ou de d�corations, d'attributions de logement, etc. La Commission Nationale Consultative des Droits de l'homme (CNCDH) a d'ailleurs jug� cette mesure comme "tr�s pr�occupante" et s'est elle aussi auto-saisie du PLSI faute d'avoir �t� pr�alablement consult�e par le gouvernement [5]. Au total, ce sont ainsi quelques 400 000 personnes qui pourront acc�der � cette base de donn�es ! Soit autant de chances d'augmenter le risque de nombreuses erreurs que nous avons d�j� remarqu�es dans le STIC", remarquait un membre de la CNIL [6] [7]. Les erreurs d'ores et d�j� relev�es ne sont qu'une infime partie de celles que le fichier doit receler. En effet, la CNIL ne v�rifie que ce qu'on lui demande de v�rifier. En l'occurence, l'an pass�, "la CNIL � fait proc�der dans 25 % des cas � des mises � jour, ou m�me � la suppression de signalements erron�s ou manifestement non justifi�s (quarante saisines sur les 162 requ�rants fich�s � la police judiciaire)" [8]. La FIL d�nonce l'interconnexion de ces fichiers que la Loi Informatique et Libert�s devait veiller � emp�cher. Elle d�nonce �galement les insuffisances patentes du contr�le l�gal et citoyen sur ces fichiers et s'�l�ve contre le risque d'atteintes aux libert�s et � la pr�somtion d'innocence dues � l'accroissement du nombre de personne ayant acc�s � l'ensemble STIC/JUDEX. La FIL qui, a l'instar de l'ensemble des associations et ONG de d�fense des droits de l'homme, a d�j� d�nonc� les risques d'"atteinte gravissime aux droits et aux libert�s" [9] qu'entra�nera le PLSI [10], appelle les d�put�s, de concert avec la CNIL et la CNCDH, � strictement limiter l'utilisation -en lecture ET en �criture- des fichiers de police aux seules fins "de missions de police ou de s�curit�". La FIL invite �galement les parlementaires � demander la mise en place d'une commission d'enqu�te sur ces erreurs, � constater par eux-m�mes les al�as du droit d'acc�s et de rectification � ce fichage policier en demandant � acc�der � leur fichier STIC [11], et leur demande enfin que la loi renforce au lieu de restreindre le contr�le citoyen exerc� sur ces fichiers et l'ensemble des fichiers dits "de souverainet�". ________________________________ La F�d�ration Informatique et Libert�s (FIL) regroupe une dizaine d'associations, ONG et particuliers engag�s dans la d�fense de la vie priv�e et de la libert� d'expression. Devant la recrudescence des atteintes aux droits et libert�s, et l'occasion de l'inauguration de son nouveau site, http://www.vie-privee.org, la FIL lance �galement FIL_actu, revue de presse diffus�e quotidiennement par e-mail. contact : [email protected] ________________________________ [1] Fichage policier : faites valoir vos droits ! http://renseignementsgeneraux.net [2] http://www.assemblee-nationale.fr/12/dossiers/securite-interieure.asp [3] http://www.vie-privee.org/comm99 [4] http://www.senat.fr/rap/l02-036/l02-03615.html [5] Avis portant sur le projet de loi pour la s�curit� int�rieure http://www.commission-droits-homme.fr/binTravaux/AffichageAvis.cfm?IDAVIS=672&iClasse=0 [6] La Cnil se rebiffe contre le projet de loi du ministre de l'Int�rieur http://news.zdnet.fr/cgi-bin/fr/printer_friendly.cgi?id=2124514 [7] D'autant que certaines informations transitent entre le STIC/JUDEX et le N-SIS (branche nationale du Syst�me d'Information Schengen) et que ces passerelles seront selon toute vraisemblance d�velopp�es, aggravant les cons�quences des erreurs enregistr�es. Enfin la loi pr�voit de restreindre un droit de rectification et d'oubli qui est d�j�, dans les faits, tr�s difficile � mettre en oeuvre [8] 22�me rapport d'activit� 2001 http://www.ladocumentationfrancaise.fr/brp/notices/024000377.shtml [9] http://www.iris.sgdg.org/actions/loi-si/ [10] PLSI : l'�re du soup�on http://www.vie-privee.org/comm55 [11] cf le mod�le de courrier � adresser � la CNIL http://renseignementsgeneraux.net/modemploi.php3 ___________________________________________________________ Liste des erreurs recens�e par la CNIL dans le fichier STIC [sur le web : <http://www.vie-privee.org/comm99>] QUELQUES CAS D'INSCRIPTIONS ERRON�ES DANS LE STIC - Signal�e dans une affaire d'escroquerie datant de 20 ans dans laquelle la requ�rante n'�tait que t�moin - Mineure inscrite dans le FPR, � la suite d'une fugue, une erreur a conduit son inscription dans le STIC - Signal�e dans une affaire de non paiement de pension alimentaire alors que c'�tait son mari qui avait �t� condamn�, elle �tait la victime - Inscrit � tort en qualit� de mise en cause dans une affaire de trafic de fausse monnaie alors qu'il n'�tait que t�moin. L'affaire a �t� soulev�e dans le cadre d'une d�marche d'immigration pour le Canada - Signal� par erreur comme auteur d'un meurtre datant de 1965 - Signal�e en tant qu'auteur dans une affaire d'escroquerie par moyen de paiement alors qu'elle n'�tait que t�moin - Signal� comme auteur de viols alors qu'il n'�tait que t�moin. Le requ�rant qui exploite un fonds de commerce de bar s'est vu refuser la licence de vente de tabacs - Signal� comme auteur dans une affaire de vol � main arm�e avec s�questration alors qu'il �tait victime QUELQUES CAS D'INSCRIPTIONS DANS LE STIC UTILIS�ES POUR DES ENQU�TES ADMINISTRATIVES - La requ�rante s'�tait livr�e � la prostitution pendant 8 mois apr�s son divorce, il y a 15 ans, aucune proc�dure n'a �t� relev�e � son encontre. La demande de logement dans la caserne de gendarmerie pr�sent�e par son concubin, gendarme, a �t� refus�e. - Signal� dans une affaire de vol � la roulotte � Paris en 1977 alors que le requ�rant �tait mineur. Refus pour une candidature d'un emploi dans la fonction publique - Signal� pour un attentat � la pudeur et violences volontaires en 70 et en 82. Son �pouse s'est vu refuser son habilitation au CEA - Inscrit � tort en qualit� de mise en cause dans une affaire de trafic de fausse monnaie alors qu'il n'�tait que t�moin. Demande d'immigration pour le Canada refus�e - Signal� dans une affaire de moeurs de 1994 alors qu'il faisait de l'assistance �ducative en milieu d�favoris�. Apr�s enqu�te le requ�rant a �t� totalement innocent�. Refus de candidature au CDEN - Education Nationale - Signal� dans une affaire de vol � l'�talage qui a fait l'objet d'un classement sans suite ;inopportunit� des poursuites. Enqu�te d'assermentation pour un policier municipal - Signal�e pour une escroquerie aux Assedic en 82, rien ne prouvait dans l'enqu�te qu'elle en �tait vraiment l'auteur. S'est vu refus�e la nationalit� fran�aise parce qu'elle figurait dans les fichiers de police - Requ�rant de plus de 75 ans signal� dans une affaire de banqueroute de 1982 en qualit� d'auteur ;Le requ�rant n'a pu effectuer un emprunt pour la cr�ation d'une soci�t� immobili�re ; - Signal� comme auteur de vol simple et violences volontaires datant de 1994 -l'affaire avait l'objet d'un non-lieu. Le requ�rant s'�tait vu refuser sa candidature au Groupe de Protection et de s�curit� de la RATP - Signal� comme auteur de viols alors qu'il n'�tait que t�moin. Le requ�rant qui exploite un fonds de commerce de bar s'est vu refuser la licence de vente de tabacs - Signal� en qualit� de mis en cause dans une affaire de vol de cyclomoteur. L'int�ress� s'est vu refuser un stage au TGI de Grenoble QUELQUES CAS DE SUPPRESSION DE LA FICHE DE R�F�RENCE DU STIC - Signal� comme auteur de viols. Le requ�rant n'�tait que t�moin dans cette affaire - Signal� comme auteur dans une affaire de vol � main arm�e avec s�questration. Le requ�rant �tait la victime dans cette affaire - La requ�rante s'�tait livr�e � la prostitution pendant 8 mois � la suite de son divorce, il y a 15 ans, aucune proc�dure n'a �t� relev�e � son encontre. Le signalement n'a pas permis � la requ�rante d'acc�der � sa demande de logement dans la caserne de gendarmerie pr�sent�e par son concubin, gendarme. - Signal�e dans une affaire d'escroquerie datant de 20 ans dans laquelle la requ�rante n'�tait que t�moin - Mineure inscrite dans le FPR, � la suite d'une fugue, une erreur a conduit son inscription dans le STIC - Signal� dans une affaire de vol � Paris en 77 alors que le requ�rant �tait mineur. Le d�lai de conservation �tait d�pass� - Signal� pour un attentat � la pudeur et violence volontaires en 70 et en 82. Le d�lai de conservation �tait d�pass� - Signal�e dans une affaire de non paiement de pension alimentaire. C'�tait son mari qui avait �t� condamn�, elle �tait la victime - Signal� dans une affaire de vol avec violence commis par un mineur. Le d�lai de conservation �tait d�pass� - Signal� dans une affaire de fugue en 73 et une affaire mineure en 80. Le d�lai de conservation �tait d�pass� - Signal� pour agressions sexuelles sur mineur de 15 ans par ascendant l�gitime, diff�rend conjugal, suivi psychoth�rapique de la fille. Le jugement du TGI de Lyon de 1998 avait d�clar� le requ�rant hors de cause. - Inscrite � tort en qualit� de mise en cause dans une affaire de trafic de fausse monnaie alors qu'il n'�tait que t�moin - Signal� par erreur comme auteur d'un meurtre datant de 1965 - Signal�e en tant qu'auteur dans une affaire d'escroquerie. La requ�rante n'�tait que t�moin - Signal� dans une affaire de moeurs de 1994 alors qu'il faisait de l'assistance �ducative en milieu d�favoris�. Apr�s enqu�te et instruction de l'affaire, le requ�rant a �t� totalement innocent� - Signal� pour usage de stup�fiant -affaire datant de 1986. Le d�lai de conservation de 5 ans �tait d�pass� - Signal� dans une affaire de vol de sacoche datant de 1995. Le d�lai de conservation de 5 ans �tait d�pass� - Signal� dans une affaire d'enl�vement de mineur qui avait trouv� refuge (une nuit) chez le requ�rant, il s'y �tait rendu de son plein gr� - Signal� dans une affaire de port de 2 cartouches de fusil de chasse cal.16 et d'une cartouche cal.44 � l'�ge de 15 ans. Le d�lai de conservation de 5 ans �tait d�pass� - Signal� dans 2 affaires mineures de 91. Le d�lai de conservation de 5 ans �tait d�pass� - Signal� dans une affaire de vol dans la caisse, plainte d�pos�e par son employeur. N'a pas �t� reconnu coupable - Signal�e pour une escroquerie aux Assedic en 1982 ;Insuffisance de preuves - Signal� dans une affaire d'usage de stup�fiant. Le requ�rant avait �t� entendu dans le cadre de la mise en examen d'un ami pour usage et cession de produits stup�fiants ; L'audition intervenait pour les strictes n�cessit�s de l'enqu�te et dans la mesure o� le requ�rant partageait le m�me appartement avec l'auteur des faits - Enfant n� en 1993 signal� pour une affaire de d�gradation volontaire de v�hicule. Suppression en raison de l'�ge de l'auteur - Signal� dans une affaire d'aide au s�jour d'un �tranger en situation irr�guli�re datant de 1991. L'affaire n'avait donn� lieu � aucune poursuite judiciaire, le Procureur de la R�publique a donc donn� son accord pour faire supprimer le signalement - Signal� comme auteur de vol simple et violences volontaires datant de 94. L'affaire fait l'objet d'un non-lieu - Signalement non fond� comme auteur d'une d�nonciation calomnieuse - Signal� dans une affaire d'outrage � agent de la force publique de 85. L'affaire avait donn� lieu � un jugement de relaxe en 1986 - Signal� en qualit� de mis en cause dans une affaire de vol de cyclomoteur. Le d�lai de conservation �tait d�pass�. . . . L S I J O L I E . . . administration : [email protected] message sur la liste : [email protected] (envois de messages restreints aux seuls abonnes) http://listes.samizdat.net/wws/debats/lsijolie . . . < n e t t i m e - f r > Liste francophone de politique, art et culture li�s au Net Annonces et filtrage collectif de textes. <> Informations sur la liste : http://nettime.samizdat.net <> Archive compl�ves de la listes : http://amsterdam.nettime.org <> Votre abonnement : http://listes.samizdat.net/wws/info/nettime-fr <> Contact humain : [email protected]