Fred Forest on Wed, 8 Oct 2003 12:37:00 +0200 (CEST)


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Re: [nettime-fr] Bulletin critique du jour - A un ami


Title: Re: [nettime-fr] Bulletin critique du jour - A un ami
Malgr� la vieille affection que je porte � Derrick depuis trente ans, qui �tait � l'�poque ce jeune homme fringant qui m'avait pr�sent� � Marshall Mc Luhan, malgr� l'amiti� complice que je porte � Maurice qui est n�, comme moi, sous le soleil d'Afrique du Nord, � Mascara, sur les c�teaux de la Selatna, malgr� l'attention toute amicale que je porte � Jean-Pierre, malgr�, pour tout dire et terminer, l'int�r�t circonspect et confraternel que je nourris  � l'�gard de Jean-Paul, avec qui nous avons des souvenirs partag�s depuis "Electra", en sa qualit� d'analyste litteraire brillant et de coll�gue de l'universit�, par ailleurs, �minent sp�cialiste de Jean-Jacques.  Malgr� tout le respect que je porte donc, sans r�serve, aux penseurs du num�rique intervenant dans ce (ces) colloque   � CR��R [OU RE-CR��R| DU SENS � L'�RE NUM�RIQUE �

Venons-en brutalement au fait :Pierre, Paul ou Jacques, vous le diront comme moi : ENFIN, AVEC BLUE SCREEN UNE PAROLE SENSEE ! 

Une parole sens�e. Une parole qui produit du sens sur cette liste. Une parole qui tombe du ciel comme une pluie chaude et r�g�n�ratrice d'automne ! Une bouff�e d'oxyg�ne.Quand le roi est nu, il faut bien un jour que quelqu'un, le premier, ait le courage de le dire !

Merci � Blue Screen

Citizen Fred


> Pardon, entre deux voyages, un commentaire �largi en mini-essai sur la
> magnifique tautologie revenant � plusieurs reprises  et sous diff�rentes
> occurrences des infos des listes durant le mois de septembre, foin de Nuit
> Blanche - sans la maudire :
>
>             � CR��R [OU RE-CR��R| DU SENS � L'�RE NUM�RIQUE �

Bonjour

De retour de voyage, j'aimerais pour ma part reporter qq notes (d'une traite et sans
relecture, je m'en excuse d'avance, on est l� loins du mini-essai) � propos du colloque
du m�me nom (Cr�er du sens � l'�re num�rique) � Paris (paris8) du 24 au 26
septembre par h2ptm.

Ces qq jours de rencontres, qui se voulaient rassembler artistes et chercheurs autour de
la question du sens � l'ere num�rique avec en filigrane la th�matique � la mode sur les
rapports art-science.
[jusque l� tout va bien...]

Le titre, au vus de la cr�ation num�rique contemporaine, me semblait pertinent, et
critique (donc pol�mique) � condition qu'il se finisse par un point d' interrogation:
CR��R DU SENS � L'�RE NUM�RIQUE?
[jusque l� tout va bien...]

En effet ce qui caract�rise (malheureusement) un grand nombre d'installations
technologiques se disant artistiques aujourd'hui est l'absence de sens qui en r�sulte.
Si nous voyons des artistes qui utilisent les diff�rents m�diums artistique en tant que tel
et pour cr�er des oeuvres pertinentes, nous pouvons aussi tr�s r�guli�rement observer
des cr�ations loin de tout sens et sans aucun enjeu, qui peuvent se r�sumer � de la
pure d�monstration technologique. (Ou de l'exp�rimentation, mais on est en 2003, c'est
un peu tard il me semble...)
Se basant certainement sur le manque de recul du public face � la cr�ation num�rique,
et sur l'effet de nouveaut�, ces oeuvres ne font que pr�senter les possibilit�s
(techniques) qu'offre le num�rique, sans les exploiter dans une cr�ation qui aurait un
int�r�t fa�on autonome.
Le seul enjeu serait alors l'appropriation par l'artiste de nouvelles technologies...
Mais pour en faire quoi?
Certaines expositions orient�s num�riques donnent ainsi � mes yeux l'impression de
visiter un foire exposition, montrant ce qu'il est technologiquement possible de faire,
aux antipode d'expositions pr�sentant des oeuvres pertinentes en tant que cr�ations
artistiques.

Alors en effet, un colloque, posant cette question avait � mes yeux un int�r�t: d�gager
sens (r�sultant d'une utilisation pertinente de moyens technologique) et r�utilisation de
la technologie pour elle m�me, au coeur de la cr�ation contemporaine.

Revenons � cette manifestation parisienne, ne se voulant visiblement pas de poser la
question (absence de point d'int�rogation du titre), et qui laissait pr�sager la
pr�sentation de r�ponses positives, soit d'approches du m�dium num�riques
g�n�ratrices de sens.
[jusque l� tout va bien...]

Ce qui en r�sulte globalement fut exactement le contraire, entre vague pr�sentation de
pratiques usant des technologies, et pr�sentation d'exemples flagrant de non sens.

Commen�ons par l'exposition qui accompagnait les diff�rentes conf�rences propos�es.
Exposition, qui au vus de la d�claration "CR��R DU SENS � L'�RE NUM�RIQUE"
semblait avoir l'ambition de pr�senter des oeuvres r�v�lant un usage judicieux et
cr�atif des technologies.
Si quelques (rares) pi�ces, vraiment pertinentes, �taient dignes d'int�ret, (en particulier
ScenArio de Micha�l Stellam ou encore M�tatextes de Tim Catinat) elles c�toyaient
bon nombre d'exemples de d�mo technologiques, d'usage de moyens num�riques plus
ou moins novateurs pour eux m�mes, ne d�gageant de ce fait absolument aucun sens,
ou pire un non sens flagrant.
[jusque l� tout va bien (je commence � avoir des doutes)...]

Un ensemble de quelques dalles sensitives (gros boutons plats pos�s au sol),
provoquant le lancement al�atoire de sons lorsque l'on y pose les pieds et voulant
proposer, au del� du ludique, un parcours (al�atoire??). Une collection de cr�atures de
synth�se 3D sur CD-Rom sur lesquelles il �tait possible d'op�rer des translation et
zoom  et autres rotation (bref une synth�se 3D point barre) voulant "convier le
spectateur � vivre une exp�rience cr�ative � part enti�re en d�couvrant par le tactile un
monde aux lois physique in�dites". (Je n'ai pas plus per�u les lois physiques que le
tactile hormis le fantastique contact tr�s plastique de la souris et du clavier). Un si�ge
�quip� de capteurs permettant a l'utilisateur qui aura la patience de se tortiller dessus,
de se d�placer virtuellement au coeur d une surface 3D vide (ah non il y avait une
sph�re et un rectangle) affich�e sur un �cran, tout en faisant varier la spatialisation
(relative) d'un son dans l'espace (D�monstration plaisanteet tr�s convaincante des
possibilit�s offertes par la spatialisation sonore et par l'utilisation de capteurs, mais il
faudrait peut �tre en faire quelque chose qui � un int�r�t artistique non?).
Bon j'en passe, inutile de s'�taler l� dessus.

Le plus amusant avec ces pi�ces est le discours de leur cr�ateurs lorsqu'ils �taient
invit�s � les pr�senter (ou le cas contraire ce que nous pouvons en lire dans le
catalogue). Un formidable vomit de sens escompt�, souvant sans rapport (ou alors �
contre-sens) avec les pi�ces pr�sent�es...

Ah... je commence � comprendre, le sens � l'aire num�rique, serait il de placer
artificiellement et � l'aide de joli phrases des couches de sens sur un objet
technologique se voulant artistique qui lui, n'en �voque aucun?

C'est ce que semblait r�v�ler un assez grand nombre d' interventions d'artistes.
De temps en temps une intervention plus int�ressante permettait de retenir une phrase,
une bribe d'id�e novatrice...

Je n'ai pas vu toutes les interventions, il parrait que j'en ai loup� des int�ressantes...
possible (pas de chance).

Heureusement que la programmation de performance live (bd4d, Atau Tanaka, Antoine
Schmitt), relevait l' int�r�t g�n�ral de la manifestation.
(le sens �manerait il de l'absence de paroles?)

Passons au summum de ce colloque: la table ronde de cl�ture:
Th�me: " la cr�ation num�rique est-elle une forme de recherche? "
Invit�s: DERRICK DE KERKHOVE (en visio conf�rence)
JEAN-PIERRE BALPE,
MAURICE BENAYOUN,
JEAN-LOUIS BOISSIER,
MANUELLA DEBARROS,
PAUL KAHN,
IMAD SALEH,

[...le plus dur c'est pas la chute, c'est l' atterrissage]

Alors l� je suis peut �tre totalement na�f (je commence � le croire) mais j'esp�rais
quand mme tirer qq chose d'int�ressant de la conf�rence de cl�ture tel colloque .

Cette table ronde devait commencer par une intervention en visio conf�rence de
Derrick de Kerkhove.

Id�e en soit int�ressante si, les organisateurs ne s'�tait pas ent�t� � vouloir faire cela
en visio conf�rence...

< Parenth�se: Arr�tez la visio conf�rence en public! >

Alors l� message � ceux qui sont susceptible d' organiser de telle manifestation.
(clin d'oeil � ceux qui ont essay� de suivre le d�bat lors de la venue de vuc cosic �
beaubourg)
Arr�tez de vous ent�ter � faire de la visio conf�rence parce que le sujet est le
num�rique et que �a fait "techno"!
Le net est puissant pour un tas de choses mais il faut s'en donner les moyens!
Si vous tenez mordicus � une visio conf�rence louez un canal num�ris.
Sinon oubliez le num�rique 30 secondes, tirez un simple c�ble t�l�phonique et diffuser
�a directement.
Parce que le public s'en fout de faire high teck, s'en fout que �a passe par un ordinateur
et par le r�seau Internet.
Par contre le public ne s'en fout pas de se d�placer pour entendre une voix qui pourrait
provenir de la station mire, entrecoup�e de blancs de transmission...
(Pour ce qui est de l'image, de toute fa�on elle est toujours coup�e au bout de 5
minutes pour essayer de r�cup�rer un peu la qualit� catastrophique de la voix...)
Bref, faire passer un discours dans une telle aberration technologique, c'est
certainement la meilleure fa�on de le d�nuer de tout sens!

</ Parenth�se: Arr�tez la visio conf�rence en public! >

Bref on a eut le droit � une belle d�monstration de flop technologique, avec l'attente qui
va avec, pour aboutir � une visio conf�rence sans image, et un son d'outre tombe
entrecoup�e de blanc toute les 6 secondes.
(Que Jean Pierre Balpe � nomm� avec bcp d'humour une exp�rience ds ann�es 20
(tsf))

C'est bien dommage parce ce ce qui fut massacr� par l'inutile technologie d�ploy�e
constituait certainement l'�l�ment le plus int�ressant et porteur de sens de cette
conf�rence de cl�ture.

Ce fut en effet visiblement le seul texte pr�par�, de plus de 5 minute et avec un
contenu r�fl�chit et constructif.

On peut aussi noter les diff�rentes interventions de Jean Pierre Balpe, courtes mais
sens�es, sans lesquelles ce pseudo d�bat n'aurait vraiment eut aucun sens.

L'introduction du d�bat par Balpe consistait d'ailleur � mes yeux les seules choses
digne d' int�r�t de l'heure qui suivit la tsf-performance de  Derrick de Kerkhove, soit le
fait que �merveillement technologique en cr�ation artistique n'�tait plus int�ressante, et
qu'il fallait arr�ter la technologie pour la technologie.
Bref belle tentative de lancer la discussion et de la relancer dans le cadre de ce
colloque...
Malheureusement si la discussion avait �t� pertinemment lanc�e, elle s'est vite
effondr�e...

Retour au gal�res technologiques pour poser une question � Derrick de Kerkhove. L�
�a frise le comique, lorsqu'on tente de poser un micro sur un t�l�phone portable pour
avoir la r�ponse de Derrick.
(Mais c'est bien les gars, vous commencez � �tre sur la bonne voie, laissez tomber les
ordis revenez au t�l�phone...)

On � ensuite droit � une intervention de Benayoun qui nous raconte une anecdote sur
des probl�mes de communication comparables 15 jours avant...
La suite est du m�me acabit, pas grand chose � en tirer.

On arrive � la palme du non sens, soit l'intervention de Jean-Louis Boissier, qui valait
tellement le d�tour que je ne peux m' emp�cher de vous la retranscrire mot pour mot (�
partir d'un enregistrement sonore):

"Bon je... je sais pas trop quoi dire mais j'ai entendu l� Derrick de Kerkhove. Euhhh je
me suis souvenu d' ailleurs qu'il avait tent� il y'a une quinzaine d'ann�es un
performance qui a �t� un flop total au centre de commerce ext�rieur ici � Paris ou des
milliers de gens s'�taient d�plac�s et que la connexion n'avait jamais �tait �tablie. Euh,
non il disait que... on, la pens�e �tait li�e � la parole et que nous ne pouvons penser
que en parlant. C'est ce que je tente de faire, c'est � dire a essayer de commencer de
penser en parlant de tout et de rien. Mais comme j'ai vu que en fait il y'a un circuit de
r�troaction de feedback, j'ai peur que ma t�te explose parce que si j'entendais le
t�l�phone sonner chez Deric de kerkof alors qu'il �tait ici � cot� de nous... Euh non, je...
je sors aussi d'une soutenance de DEA dont le th�me �tait la... � la fois le vide et la
panne. Et qui concernais la question des arts des nouvelles technologies. Et euh, la
candidate elle avait regard� un peut tout les aspect de cette panne, de ce vide. Euh et
donc dans ce juris un de nos coll�ge nous rappelait, je crois que c'est... j'avoue que l�
j'ai �t� subitement ignorant, mais euh, entre autre, je crois que on pouvait rappeler euh
que Adorno consid�rait que la cr�ation commen�ait l� ou communication s' ar�te et
peut �tre m�me que les conditions pour l'art c'�tait d'interdire la communication. Euh, je
crois me souvenir aussi que Jaen Fran�ois Lyotard, quand on travaillait avec lui pour
les imateriaux insistait beaucoup sur ce... Il �tait extr�mement m�fiant, on va dire �
l'�gard des nouveaux m�dias et en particulier de l'interactivit� et il consid�rait que la
seule mani�re de promouvoir l'art c'�tait l� aussi de s'opposer � la communication.
Dans le..., sur le... alors pour ce qui est du sens... l� petit � petit la machine se met en
route... euh... pour moi c'est, en fait je me souvient la aussi de  de cette phrase de Jean
Luc Godard qui consid�rait que le cin�ma pouvait continuer � s'opposer � ce qu'il
appelle, ce qu'il appelait la soupe informatique, la bouillie informatique en disant que ce
qui donnait du sens au cin�ma c'�tait le sens de d�ffilement de la pellicule, dans le
projecteur. [Grand blanc (23s) / pas de r�actions]"

Un peu plus tard Maurice Benayoun essaye d'�galer Boissier dans l'art de prendre la
parole pour ne rien dire (de scenc�):

"C'est bon, je suis en train de faire ce que faisait Jean Louis tt � l'heure, c'est � dire je
prend le micro, et en m�me temps je suis en train de voir si je peut mettre du sens
derri�re les mots que je prononce histoire de maintenir la conversation et la discussion.
Ce matin je parlais de la r�duction fatique de la communication et effectivement on est
tr�s tr�s souvent l�... vous savez c'est le commentateur sportif qui passe son temps par
exemple � dire oui oui il va se passer qq chose d'extra ordinaire vois inqui�tez pas, �a
vient... Et l� on est la dedans et je crois que cette situation d'attente, elle est tr�s tr�s
importante et dans la cr�ation le.. �videmment d'un cot� le message cr�e du sens
comme une injonction est qq chose qui peut para�tre compl�tement p�remptoire
effrayant, et �a rel�verait pour certain  d'une conception du discours comme relevant
de la r�v�lation et de la v�rit� annonc�e. N�anmoins, je crois effectivement comme l'a
rappl� jean pierre tt � l'heure que l'id�e ici ds le cadre de ce colloque �tait de poser la
question de pourquoi une certaine insatisfaction devant un certain type de production....
... ..."

La suite des interventions est pratiquement de m�me acabit. Au bout de 45 minutes
d'un tel naufrage de sens, quelqu'un dans le public r�agit: (public qui commen�ait
quand m�me � avoir un peu l'impression qu'on les prenait pour des cons)

"Il est certain que quand on a en face de nous des v�ritables papes du num�rique
quelque fois lorsque on entend que "une des position de l'art c'est d'interdire la
communication" dixit Adorno ou Lyotard on peut aussi dire c'est Lacan qui le disait, que
la communication �a n'existe pas, alors � partir de ce genre de constat on est
compl�tement frustr�, bloqu� et on a plus rien � dire. Alors le but du jeu c'est quand
mme d'essayer d'avancer..."

Bref, cette r�action n'aura (pas plus que les diff�rentes tentatives de Balpe de relancer
le d�bat) pas r�ussi � sauver cette discussion de caf� du naufrage dans le non sens
total et � �t� suivit peu de temps apr�s par une intervention emball�e de Benayoun,
nous exposant ses go�ts personnel:

"l'art cin�tique ne m'int�resse pas,
m'int�resse pas des jeux formels comme �a avec les couleurs,
le formalisme, les jeux formels, personnellement �a ne m'int�resse  pas,
�a m'int�resse  pas les choses de vasaraelly,
m�me si on les faisait en dynamique et qu'elles bougeaient dans tous les sens en 3D,
en 12d,
j'en aurait vraiment rien � foutre,
j'en aurait rien � foutre parce que �a ne m'aide pas � comprendre le monde,
j'en aurait rien � foutre parce que �a ne me fait pas plaisir,
�a ne me cr�e aucune satisfaction qui justifie que que je reste un peu plus longtemps
sur cette  plan�te,
j'en ai rien � foutre parce que �a ne m'aide pas r�soudre mes probl�mes,
j'en aurait rien � foutre parce que c'est vrai que je ne comprend pas mieux ni l'autre ni
les autres,"

L� c sur on a fait avancer le d�bat
J'esp�re que �a a int�ress� quelqu'un, moi non franchement j'en ai rien � foutre.

Bref je vais m' arr�ter l�, j'ai d�j� pass� trop de temps � �crire ces lignes sur cette table
ronde qui n'en valait pas la peine...
70 minutes de non sens � l'ere num�rique...

Non, pas la peine d'avoir fait 300 bornes pour voir �a.
Malheureusement en tant qu'invit� je n'ai pas pay� le colloque, du coup je n'ai m�me
pas eut le plaisir d'essayer de me faire rembourser pour erreur sur la marchandise: j'ai
vu l'ere num�rique, le sens je le cherche toujours...

PS:
Toutes mes excuses pour les fautes de fra�ais, �a � d�j� �t� assez p�nible de suivre ce
colloque, de r��couter les enregistrement, et d'�crire (d'une traite) ce petit compte
rendu, je ne survivrait pas � sa re-lecture.

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