David Christoffel on Mon, 10 Nov 2003 10:50:30 +0100 (CET)


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[nettime-fr] Trans.: forward n°011


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   Date : Wen,  8 Oct 2003 05:52:53 +0100
     De : David Christoffel <[email protected]>
  Sujet : forward n°011

Que te dire qui ne répèterait ce qu’il valait mieux dire à qui tu sais qui 
n’est pas concerné aussi suprêmement ? Cette manière de dire les choses au 
plus vite et au plus intense, ça me permettait de ne pas avoir à m'étendre et 
cela m'était plutôt utile. Je ne voulais pas m'étendre au sujet du film. Ou 
bien il faudrait vraiment s'étendre et je ne sais pas si tu t'y trouves 
disposé. Alors, puisque j'ai ton adresse et puisque je trouvais l'idée de 
t'écrire joyeuse, incongrue pour la seule raison que nous nous connaissons peu 
et, par conséquent, t’écrire est bien une idée joyeuse plus qu'incongrue ! 
J'ai passé un certain temps du film à me demander s'il ne fallait pas que 
j'aille le voir un nombre de fois inconsidéré, imbattable, quelque chose comme 
7 ou 8 fois, sinon 11 ou 12. Il y a, certes, la langue du narrateur si fluide 
qu'il est aimable de la suivre, si dense qu'il faudrait sans doute y revenir 
pour continuer de la suivre. Sinon que le suivi de ton rôle m'a fasciné sur 
les mêmes cordes. Et ton "jeu" n'arrêtait pas de confirmer ça : tu es le 
témoin de cette affaire, tu ne fais montre d'aucune espèce de crispation, tu 
ne participes à aucun des emportements de celui qui te raconte et, déjà, je 
suis grisé autant qu'apaisé de te parler de ton rôle comme je te parle de ton 
jeu et comme probablement je te dis tout ça pour toi.
J'ai un peu tardé à t'écrire parce qu'il me semblait ridicule de t'écrire pour 
te parler du film. Tu le connais de l'intérieur de sa fabrication et certes il 
est toujours intéressant d'avoir l'avis des gens. Et puis tout ça est 
tellement attendu qu'il serait dangereux d'en observer le rite, je crois, 
c'est d'une telle absence de recueillir les avis, c'est peut-être même 
difficile, mais c'est d'abord dangereux, j'en suis sûr. 
C'est pour ça que je suis grisé de pouvoir te dire que tu ne fais montre 
d'aucune espèce de crispation et que tu laisses pleine et grande la métaphore 
que dispose l'intrigue. Tu es bien un des arguments les plus probants pour 
entendre que n'être pas tous les jours peut arriver à tout le monde et n'est 
pas une affaire tout à fait fantastique. 
A défaut de poursuivre l'exposé de mon enthousiasme, par gêne de parler tout 
seul ou de n'avoir aucune idée de ta réaction devant ces quelques mots, je 
m'en tiens à te remercier vivement de l'élan que ce film et, notamment, la 
force poétique qu'y donne le tempérament si juste que tu lui as donné, me 
donnent depuis que je vous ai vu toi et cette histoire de jours absents.

(c) David Christoffel

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