Zarana Papic on Wed, 21 Apr 1999 12:41:16 +0200 |
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Syndicate: [Fwd: Yougoslavie : Amnesty International demande l¹ouverture d¹une enquête sur le meurtre de Slavko Curuvija (Amnesty International), 12-04-99 *] |
-------- Original Message -------- Subject: Yougoslavie : Amnesty International demande l¹ouverture d¹une enquête sur le meurtre de Slavko Curuvija (Amnesty International), 12-04-99 * Date: Mon, 19 Apr 1999 18:36:00 +0200 From: Le Courrier des Balkans <[email protected]> To: [email protected] YOUGOSLAVIE Amnesty International demande l¹ouverture d¹une enquête sur le meurtre de Slavko Curuvija Index AI : EUR 70/31/99 12 avril 1999 Amnesty International s¹est déclarée aujourd¹hui (12 avril 1999) vivement préoccupée par le meurtre de Slavko Curuvija, rédacteur en chef de plusieurs journaux critiques à l¹égard du gouvernement yougoslave, et a demandé l'ouverture d¹une enquête. " Les autorités yougoslaves doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour qu¹une enquête indépendante soit ouverte sans délai sur la mort de Slavko Curuvija et que les responsables de ce meurtre soient déférés à la justice ", a souligné l¹Organisation, qui a également exhorté les autorités yougoslaves à supprimer les entraves à la liberté de la presse. Slavko Curuvija a été tué le 11 avril 1999 devant son domicile de Belgrade par deux hommes non identifiés. De nombreux observateurs soupçonnent les autorités d¹avoir commandité ce meurtre, la victime étant une figure en vue du journalisme indépendant. La télévision d¹�tat serbe et la presse pro-gouvernementale avaient récemment accusé Slavko Curuvija de s¹être félicité des frappes aériennes de l'Organisation du traité de l¹Atlantique Nord (OTAN) alors que, selon des amis, il était opposé à ces bombardements. La mort de Slavko Curuvija avive les craintes qu¹éprouve Amnesty International pour les autres journalistes indépendants et les membres d¹une opposition serbe sur laquelle se resserre l'étau de la répression. Slavko Curuvija a été rédacteur en chef de Borba, quotidien indépendant de Belgrade, poste qu¹il a quitté en 1994, lorsque ce journal a été repris par les autorités. La même année, il a fondé l¹hebdomadaire Nedeljni Telegraf, puis le quotidien Dnevni Telegraf et le magazine Evropljanin. En octobre 1998, lorsque l¹OTAN a menacé de procéder à des frappes aériennes, le gouvernement serbe a promulgué un décret interdisant dans les faits plusieurs journaux, dont le Dnevni Telegraf, ainsi que la retransmission des programmes de radios étrangères telles que la BBC, la Voix de l¹Amérique ou Deutsche Welle. Peu après, la Serbie a également adopté la loi sur l'information du public, dont les dispositions draconiennes permettent d¹infliger de lourdes amendes  pouvant s¹élever à 80 000 dollars (environ 74 000 euros)  et limitent les voies de recours légales. Aux termes de cette loi, Evropljanin a été frappé d¹une lourde amende à la suite de la parution d¹un article critique à l¹égard du président Milosevic. Les deux publications étaient inscrites au registre du Monténégro, l¹autre république yougoslave, où elles étaient imprimées, mais des saisies ont fréquemment empêché leur diffusion en Serbie. Le passeport de Slavko Curuvija a été confisqué et en mars 1999, il a été condamné, ainsi que deux autres journalistes du Dnevni Telegraf, à une peine de cinq mois d¹emprisonnement pour " propagation de fausses informations ". Cette condamnation faisait suite à la parution d¹un article affirmant qu¹un ministre du gouvernement serbe était impliqué dans le meurtre du directeur de l¹institut médical de Belgrade. Les trois hommes devaient demeurer libres de leurs mouvements jusqu¹à ce qu¹il soit statué sur leur appel. Slavko Curuvija avait travaillé pour un certain nombre de journaux étrangers, notamment britanniques  The Guardian, The Independent et The European. En décembre 1998, il avait fait part à la Commission des affaires politiques du Conseil de l¹Europe de ses préoccupations concernant les restrictions pesant sur la presse yougoslave. Parallèlement, diverses sources indiquent qu¹il était, jusqu¹à environ six mois, en bons termes avec la femme du président Milosevic, et entretenait des liens avec la police de sûreté de l'�tat. De nombreux médias yougoslaves ont fait l¹objet de fortes restrictions, qui ont conduit à leur fermeture. Le 21 mars, Koha Ditore, seul quotidien de langue albanaise à continuer de paraître, et son rédacteur en chef se sont vu imposer de lourdes amendes ; depuis, le journal a cessé de paraître. Une semaine auparavant, deux autres publications de langue albanaise avaient été contraintes de fermer après avoir été condamnées à des amendes. En Serbie, des voix se sont élevées à maintes reprises, en particulier par l¹intermédiaire des moyens d¹expression électroniques, contre les restrictions déraisonnables, à caractère politique, qui entourent l'attribution d'autorisations d¹émettre. Ces mesures répressives ont conduit à la fermeture de radios, à la confiscation de leur matériel et à l'engagement de poursuites contre leurs responsables. Le 24 mars, la police a fermé la principale radio indépendante de Belgrade, B92, en prétendant qu¹elle avait manqué aux termes de l¹autorisation d¹émettre. http://www.aibf.be > © Tous droits réservés Le Courrier des Balkans. ---------------------------------------------------------------------------- ------------- Le Courrier des Balkans Banque de données sur la situation économique, politique et culturelle des Balkans Soutien aux médias démocratiques et aide à la formation des journalistes des Balkans Informez-vous : http://bok.net/balkans/ [email protected] Tél/fax : 01-47-97-55-23 ------Syndicate mailinglist-------------------- Syndicate network for media culture and media art information and archive: http://www.v2.nl/east/ to unsubscribe, write to <[email protected]> in the body of the msg: unsubscribe [email protected]